RMC Sport

Biathlon: "Un accrochage malheureux", la réaction élégante de Martin Fourcade après la chute de Jeanmonnot

placeholder video
Après une fin de course totalement folle et plusieurs minutes de flottement à l'arrivée, la légende du biathlon Martin Fourcade a pris la parole, ne voyant pas de "geste anti-sportif" de la part de Franziska Preuss envers la Française.

Même à chaud, Martin Fourcade garde son sang-froid. L'ancien champion français du biathlon était présent ce samedi à Oslo lors de la dernière épreuve de la Coupe du monde féminine et a pu assister au dénouement invraisemblable d'une "saison magique".

Alors que Lou Jeanmonnot comptait cinq petits points d'avance sur Franziska Preuss avant la dernière mass start, les deux biathlètes étaient au coude-à-coude à l'entame de la dernière montée quand la Française a chuté dans l'un des derniers virages, laissant l'Allemande s'envoler vers la victoire et le gros globe de cristal.

"J'étais pile à l'endroit où il y a eu l'accrochage entre Lou et Franziska. C'est sûr que c'est pas la fin qu'on aurait espérée pour ce duel digne des plus grands thrillers", a déclaré Martin Fourcade au micro de La Chaîne l'Équipe. "C'est vrai que ça a été une course magique dans une saison magique et on aurait aimé que ça se termine de manière un peu plus équitable, en tout cas sans incident."

Pas de réclamation

Le staff français a dans un premier temps envisagé de déposer une réclamation, avant de renoncer, a indiqué la Fédération internationale de biathlon (IBU) en zone mixte. Une réclamation que Martin Fourcade aurait trouvée "légitime".

Mais selon lui, il s'agit surtout d'"un accrochage malheureux". "Je n'ai pas vu de geste anti-sportif ou d'action qui m'ont paru litigieux", a-t-il ajouté. "Lou ne pouvait pas faire autrement alors que Preuss pouvait faire autrement. Ensuite, c'est le sport, dans l'action. Les accrochages font aussi partie d'une course et je n'ai pas vu d'intention malsaine de la part de Preuss."

Après le visionnage des images, l'équipe de France a finalement considéré qu'il n'y avait pas de raison de poser de réclamation. "Il n'y a pas d'obstruction. Lou tombe toute seule. Le classement reste ce qu'il est", a statué Stéphane Bouthiaux, patron de l'équipe de France de biathlon.

Une responsabilité assumée par Lou Jeanmonnot quelques minutes plus tard. Selon elle, Franziska Preuss a "fermé la porte de façon conventionnelle" dans le virage. "Si j’avais été elle, j’aurais fait pareil", a-t-elle reconnu, pleine de fair-play.

Théo Putavy