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Mondiaux de biathlon: Julia Simon "rumine" après la quatrième place du relais féminin

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Citée comme l'une des favorites du relais féminin des Mondiaux à Oberhof, l'équipe de France féminine de biathlon n'a pu faire mieux qu'une quatrième place derrière l'Italie, l'Allemagne et la Suède. Un résultat décevant pour sa leader Julia Simon, qui n'a pas caché sa frustration.

Avant même le dernier passage de relais entre Chloé Chevalier et Julia Simon, la tâche s'annonçait ardue pour les biathlètes tricolores, à la recherche d'un premier titre de leur histoire sur le relais féminin. Avec 44 secondes de retard sur l'Italie, future championne du monde, la France n'a pas suivi l'exemple des garçons quelques heures plus tôt et doit se contenter d'une 4e place au goût amer, à 1'31" des Italiennes, vainqueures devant l'Allemagne et la Suède.

Pourtant bien lancées par Lou Jeanmonnot, les Françaises ont pêché sur le pas de tir (12 pioches et un tour de pénalité), là où Lisa Vittozzi et ses coéquipières ont fait le show (seulement deux pioches). Les soeurs Chevalier ont été gênées par le vent et la fine pluie et ont perdu de précieuses secondes sur le pas de tir, là où les concurrentes ont limité les dégâts.

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La frustration de Simon

La tournure des évènements et cette quatrième place déçoit Julia Simon, championne du monde de la poursuite, qui visait le titre sur cette course après deux succès cet hiver (Hochfilzen et Antholz). Un titre qui fuit toujours à l'équipe féminine. "C'est vraiment très décevant. Ma course n'est pas mauvaise mais je suis partie de trop loin. Une Hanna Oeberg devant à la troisième place et très en forme ça donne une quatrième place. Mais à aucun moment je n'ai pu jouer, a analysé la leader de la Coupe du monde à l'arrivée. C'est une grosse déception, vraiment. J'avais un petit peu mal aux jambes, je n'avais pas la forme de l'individuel (mercredi). Mais d'un côté, j'étais tout le temps derrière donc c'est difficile de se rendre compte."

Pour la biathlète des Saisies, c'est sur le pas de tir que la décision s'est faite. "Je dis surtout sur les rotules pour le pas de tir, parce que je n'ai pas regardé toutes les courses. Hier on avait un mot d'ordre, c'était d'y aller et d'engager. Dans ces conditions, si on n'engage pas un peu, on perd du temps et on a les jambes qui se mettent à trembler. Mon but c'était d'avoir aucun regrets et d'y aller, et en plus de ça c'était des conditions assez faciles sur le debout. Je suis contente d'avoir pu mettre en place mes objectifs techniques. Je vais ruminer encore un petit moment et essayer de tourner la page."

Cap sur la mass-start

Pour les Françaises, il faudra rapidement évacuer la déception car dès dimanche, les championnats du monde se terminent avec la mass-start, où Julia Simon, meilleure biathlète dans l'exercice cette saison, visera une troisième breloque en Allemagne. Elle sera accompagnée d'Anaïs Chevalier-Bouchet, qui compte déjà deux podiums sur le format cette année, Lou Jeanmonnot et Chloé Chevalier.

Analie Simon, avec Julien Richard à Oberhof