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Mondiaux de biathlon: "Pas à notre place", déplore Fourcade après le relais mixte

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L’équipe de France entame ses mMndiaux par une belle claque. Les Bleus, champions olympiques du relais mixte en 2018 et vainqueurs des deux relais disputés cette saison échouent, à la 8e place, très loin, à 2'41 derrière la Norvège de Johannes Boe vainqueur devant l’Allemagne et l’Italie. La faute à trop de fautes au tir, 15 cibles manquées par Anaïs Chevalier (3), Julia Simon (5), Simon Desthieux (4) et Martin Fourcade (3). Une entrée en matière particulière pour le leader de l’équipe de France qui savait qu’il n’y avait plus aucune chance de podium au moment de s’élancer. Le quintuple champion olympique qui n’avait plus disputé de course depuis le 27 janvier dernier a commis 3 fautes sur son tir couché avant de réaliser le plein sur le tir debout.

Quelle était la consigne pour vous au moment de s’élancer et alors que le podium était inatteignable?

Il n’y avait pas de consigne au départ, je savais que la course était jouée pour le podium en partant. C’est une défaillance collective, je ne pointe personne mais voilà, 15 fautes pour un relais de championnat du monde c’est beaucoup trop dans des conditions comme aujourd’hui on n’a pas été à la hauteur de l’évènement malgré les belles choses qu’on avait montré sur le début de saison et encore aujourd’hui il y avait moyen de faire des belles choses parce que devant ça n’a pas été irréprochable non plus.

La France était championne olympique de ce relais mixte, c’est une déception?

Bien sûr il y a de la déception et de la colère pour tout le monde parce que ce n’est pas notre place et ce n’est pas là où on voulait jouer. Forcément c’est une déception pour l’équipe de France après ce n’est que le début des championnats du monde, bien sûr c’est une belle occasion de médaille qui est loupée, mais il y en aura d’autres dès ce week-end.

Quels enseignements vous tirez de votre course?

Je n’ai pas encore analysé et débriefé mon tir couché (il commet trois faute et s’arrête pendant son tir pour modifier un réglage) que je n’ai vraiment pas compris. Sur les skis il y a eu des bonnes choses notamment sur le début de course, il en manquait un peu sur la fin de course mais c’est normal je manque un peu d’intensité. Donc il fallait que je garde un peu de jus pour samedi et le sprint une fois que j’ai vu que je n’arriverais pas à revenir sur l’Ukrainien. C’était une course pas super plaisante parce que quand on fait une course sans aucun enjeu de résultat c’est toujours compliqué. Il fallait faire le travail essayer de remonter quelques places et essayer de trouver des sensations pour le sprint de samedi.

Ça fait du bien quand même de reprendre la compétition?
Oui ça a été une longue période (sa dernière course remonte au 27 janvier à Antholz Anterselva en Italie) Il y a des belles choses, une attente qui manquait un peu, le moment où on s’élance. Ça a été une course un peu étrange parce qu’il n’y avait aucun enjeu quand je me suis élancé. J’ai envie de déjà me projeter sur le sprint de samedi pour essayer de mettre beaucoup d’intentions sur cette course-là.

Le début de course, les deux premiers tours ont été vraiment pas mal je pense. C’est avant tout ça le point positif du jour avec un tir debout qui a été plutôt bien maitrisé aussi. Ensuite le gros point négatif c’est ce tir couché que je n’analyse pas trop et que j’ai vite envie de débriefer avec le staff.

Propos recueillis par Julien Richard à Östersund (Suède)