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Chute de Cyprien Sarrazin: la fédération internationale de ski balaie les critiques sur la piste de Bormio

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Le patron de la Coupe du monde masculine de ski alpin a tenu à défendre la préparation de la piste de Bormio où le Français Cyprien Sarrazin a lourdement chuté vendredi.

Le responsable de la Fédération internationale de ski a refusé d'entendre les nombreuses critiques à l'égard de la piste de Coupe du monde de Bormio (Italie), jugée dangereuse, après les blessures de plusieurs skieurs vendredi lors du second entraînement de la descente et notamment celle de Cyprien Sarrazin, victime d'une violente chute et opéré avec succès de son hématome intracrânien samedi.

"Il y a maintenant des critiques chaque semaine: à Gurl (Autriche), le tracé était trop dur, à Levi (Finlande) trop lisse... Nous sommes un sport qui se pratique en plein-air. Les organisateurs font leur maximum pour préparer au mieux les pistes et (la Stelvio) a été préparée comme elle l'est chaque année", a assuré Markus Waldner à l'issue de la réunion des capitaines d'équipes vendredi soir à Bormio.

"Le problème, c'est que le jour de Noël, il y a eu beaucoup de vent et on sait ce que fait le vent : il a séché la neige du bas vers le haut, ce qui explique que la neige n'était pas uniforme sur la piste de trois kilomètres et qu'il est impossible de rendre uniforme", a-t-il ajouté.

L'origine du problème, le matériel ?

Pour le responsable de la FIS, à la tête du circuit masculin depuis 2014, le principal problème du ski de haut-niveau vient surtout de l'évolution du matériel qui permet aux skieurs d'aller toujours plus vite et serait donc l'explication de l'accident de Sarrazin, n°2 mondial en descente l'hiver dernier.

"C'est trop agressif, nous avons atteint les limites, il n'y a plus de marge. Il est difficile de trouver les bons skis qui fonctionnent sur les secteurs durs puis les secteurs moins durs. Cest ça le problème, il arrive ce qu'il s'est passé vendredi. Nous avons besoin de la coopération de tous. Les équimentiers nous écoutent, pas les plus grosses fédérations nationales", a regretté Markus Waldner.

Plusieurs participants de la descente, qui aura lieu samedi à 11h30, ont critiqué avec virulence la préparation de la piste où aura lieu la descente masculine des Jeux olympiques de 2026 dans treize mois. "Ils ne méritent pas d'avoir les JO ici", a notammé dénoncé Nils Allègre.

LL avec AFP