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Mondiaux de ski: "On peut toujours être ambitieuse à 40 ans", annonce Lindsey Vonn

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Elle est l’attraction de ces championnats du monde de Saalbach en Autriche. Lindsey Vonn, 40 ans, double championne du monde, a fait son grand retour sur le circuit en décembre dernier après quelques années d’absence et une prothèse posée au genou. Pour ses neuvièmes, et derniers, Mondiaux, les résultats de Vonn seront scrutés et attendus.

En début de semaine, Lindsey Vonn, bonnet noir avec deux gros pompons en fourrure, siglé de l’un de ses sponsors, s’est présentée en conférence de presse. Une prise de parole, rare, suivie par une centaine de journalistes en présentiel et en visioconférence. "Vous savez, pour moi, encore une fois, je ne pensais pas être là", annonce l’Américaine de 40 ans. "Skier, c’est simplement une chose incroyable que j’adore faire". Eloignée des pistes depuis 2019, Vonn a depuis réglé ses problèmes de genou. Elle a une prothèse et skie maintenant librement, sans douleur. Une nouvelle carrière pour elle. "Beaucoup de femmes de mon âge sont contentes de voir ce que je fais. Ça veut dire beaucoup pour elles, pour les femmes. Cela veut dire que l’on peut toujours croire en nos rêves qu’importe notre âge. On peut toujours être ambitieuse, même à 40 ans", souligne la skieuse aux 82 victoires en Coupe du monde.

"Je sais exactement ce que je dois faire pour gagner"

La première fois que Lindsey Vonn a participé à des championnats du monde, c’était à Santa Catarina, en Italie, en 2005. À l’époque, à 20 ans, la jeune américaine terminait quatrième de la descente et neuvième en Super G. Vingt ans plus tard, les choses ont bien changé. Après ces années éloignée des pites, Vonn ne s’avance pas comme une grande favorite en Autriche mais comme une potentiel chance de médaille, et en décrocher une à son âge serait un record. "Je ne vais pas vous mentir, si je peux avoir une médaille, je prends ces records", sourit l’Américaine. Lors des entraînements de descente, avant le début des Mondiaux, Vonn a terminé 20e et 29e, de quoi prendre de l’assurance, de la confiance et s’adapter à cette piste glacée. "J’ai toujours eu de bons résultats en Autriche. C’est le meilleur endroit pour skier. C’est spécial d’avoir les Mondiaux ici".

Dès jeudi, elle sera alignée sur le Super G, avec le dossard 30, puis samedi en descente. La voir lever les bras sur la plus haute marche du podium serait, presque, un exploit. "Je ne sais pas combien de temps ça peut me prendre d’être prête pour gagner. Ce peut être cette saison, ou prendre plusieurs mois, ou même attendre la saison prochaine. Mais je sais ce dont je suis capable de faire. Mes capacités sont les mêmes, je ne les ai pas perdues", explique Vonn. "Je sais exactement ce que ça fait de gagner et ce que je dois faire pour gagner. Pour le moment, tout n’est pas à 100% mais ça va venir j’en suis sûre", analyse l’Américaine.

Parce que la concurrence, aussi, est élevée dans ces disciplines de vitesse. Face à elle, il y a de grands noms. Notamment la suissesse Lara Gut Behrami, en tête du classement du Super G cette saison et qui elle aussi prend part à ses derniers Mondiaux. Sans oublier les Italiennes, Federica Brignone, championne du monde en titre du Super G et leader du classement en descente cette saison ou encore Sofia Goggia, toujours à la recherche de son premier titre mondial. Mais Lindsey Vonn veut mettre toutes les chances de son côté pour repartir, au moins, avec une médaille. Car elle a annoncé vouloir participer, la semaine prochaine, au combiné, dans un tout nouveau format. Deux skieuses d’une même nation, font équipe. L’une réalise une descente, l’autre un slalom. Vonn aurait aimé partager ce moment avec sa coéquipière Mikaela Shiffrin, mais cette dernière préfère se concentrer sur le géant et le slalom. En attendant Lindsey Vonn se réjouit de retrouver l’excitation et la pression de Mondiaux. Dans un dernier post Instagram, à la veille de son retour, elle n’a pas caché son enthousiasme. "Cela fait 2.187 jours que je n’ai pas skié lors de Championnats du monde. Mais je suis de retour!". Touchée par un virus ces derniers jours, l’Américaine croit tout de même en ses chances à Saalbach.

Léna Marjak, à Saalbach (Autriche)