Ski Alpin: "On ne va pas se plaindre et se lamenter pendant plusieurs jours", Clément Noël de retour en compétition après la désillusion des Mondiaux

Clément, est-ce qu’il a été difficile de repartir à l’entrainement après les Mondiaux?
Non ça va. C’est une déception sur le coup et j’ai souvent tendance à dire qu’une fois que les choses sont passées, elles sont dans le passé. On ne va pas se plaindre et se lamenter pendant plusieurs jours sur ça. Je suis vite passé à autre chose même si c’est un grand mot. On est rentré à la maison, on a eu du temps libre sans forcément penser au ski. Je n’ai pas eu trop de problèmes à passer au-dessus de cette déception pour me remobiliser pour la suite de la saison.
Cette semaine de coupure a fait du bien?
J’ai pu ne pas trop penser au ski ou à ce qu’il s’est passé la semaine d’avant mais plutôt me reposer, voir les copains, remettre les compteurs à zéro pour la dernière partie de saison qui est tout aussi importante que les mondiaux. Il y a de la déception sur le coup mais je dois penser à autre chose quand je rentre à la maison. Et donc repartir à l’entrainement, je l’ai fait avec plaisir.
Avez-vous hâte de recourir ce weekend à Kranjska Gora?
Moi, je n’ai jamais hâte de courir. Je fais les courses parce que c’est mon métier. Ce sont des journées intenses et parfois difficiles, belles, frustrantes et ce sont des journées que je n’ai pas envie d’anticiper. Je ne me projette pas sur qui va aller vite, quelle neige il va y avoir… Je suis simplement en préparation, j’ai de bonnes sensations. Oui je suis content d’être là, à Kranjska Gora. Cela fait un moment que l’on n’est pas venu faire un slalom ici.
Cette fin de saison, comment la voyez-vous ? Vous êtes encore plusieurs à jouer le petit globe du slalom?
Oui, on est encore cinq ou six. Dans l’idée, il y a tout à faire encore. En trois courses, il peut se passer beaucoup de choses. On sait que tout le monde a sa chance, tout le monde a montré de belles choses cette saison. On va arriver sur un moment de la saison déterminant. Et tout le monde a envie d’aller saisir cette chance-là. Je vois cette fin de saison excitante et intéressante à suivre. Le slalom est une discipline avec du suspens, ça sera un beau combat.
Justement, pour le classement du petit globe de la discipline, pour rester en bonne position, il faut, ce weekend, aller chercher un gros résultat?
Il y a encore trois courses donc il peut se passer des choses. Si on veut aller chercher le globe, il faut être bon sur les trois. Et personne ne peut se permettre de passer à côté d’une course ou deux. Chaque manche est importante. Je serai suffisamment concentré et je suis suffisamment au courant de la situation pour essayer de donner mon maximum et ne pas me reposer sur mes lauriers ou sur mon classement qui est plutôt pas mal. C’est une nouvelle course et donc une nouvelle chance. Il faut donner le maximum. Toutes les courses sont importantes surtout à ce moment de la saison.
Cette piste vous a souri par le passé (victoire en 2021), vous pouvez nous en parler de cette Podkoren?
C’est une piste assez classique. Il y a une partie haute assez facile, avec une mise en action qui peut me plaire puisqu’il y a moyen de pousser le ski et ce n’est pas trop raide pour créer de la vitesse. La partie basse est plus difficile. C’est une piste qui peut me correspondre. A voir comment seront les conditions. Il y a pleins d’éléments extérieurs. En ce moment je ski bien, je suis en confiance. La piste m’a réussi par le passé. Ce n’est pas une classique de la coupe du monde comme on a eu en janvier avec Wengen, Schladming... Ici on est dans un climat humide, de fin de saison, avec moins de monde. La piste n’a rien de fabuleux mais ça reste une étape de coupe du monde. C’est un challenge comme un autre. Ça me motive de savoir que ça peut me convenir et ça me donne de la confiance.