Zauchensee (descente) : Vonn reprend son rythme et chope un record

Lindsey Vonn - AFP
Elle a dû trouver le temps long. Près d’un mois que Lindsey Vonn n’avait pas fait triompher ses spatules. Rien de bien méchant pour le commun des skieuses mais bien trop long pour celle qui avait réveillé son appétit de victoires début décembre avec quatre succès consécutifs – deux descentes, un super-G, un géant – et une impression de facilité à même de décourager la concurrence. Sortie de piste lors de la descente de Val d’Isère, l’Américaine avait une revanche à prendre ce samedi sur la piste de Zauchensee (Autriche). Mission accomplie. Même le format de course inhabituel de cette descente-sprint ne l’a pas dérangée.
Pour la première fois depuis 14 ans en Coupe du monde féminine, la descente du jour se disputait en effet sur deux manches. Une opportunité de dominer deux fois pour la skieuse US. Impériale en première manche, où elle avait relégué sa première concurrente à près d’une seconde (91 centièmes) en à peine une minute de course, Vonn n’a pas relâché l’effort en seconde manche, où elle a encore signé le meilleur temps.
Bailet 7e
Résultat ? Une dauphine (la Canadienne Larisa Yurkiw) à pile une seconde et la troisième, l’Autrichienne Cornelia Huetter, à 1’’66. Seule concurrente déjà là il y a 14 ans lors de la dernière descente-sprint, l’Américaine a fait parler talent et expérience pour s’imposer quand la Suissesse Lara Gut, sa grande rivale pour le gros globe du classement général, ne supportait pas la pression et sortait en première manche.
Une bonne nouvelle de plus pour Vonn, qui cherchera à reprendre encore des points sur Gut lors du super-G de ce dimanche. A 31 ans, celle qui a passé une partie des fêtes de fin d’année à s’amuser dans la neige avec Lewis Hamilton s’offre également un nouveau record. Car ce 72e succès en Coupe du monde est aussi son 36e en descente, autant que la recordwoman du genre, l’Autrichienne Annemarie Moser-Pröll. Sauf catastrophe, Lindsey Vonn détiendra seule ce record avant la fin de l’hiver. Dans le clan français, le seul sourire est venu du sixième temps de Margot Bailet lors de la seconde manche. Un chrono qui lui a permis de prendre la 7e place finale après une première manche nettement moins bonne (13e à 1’’68).