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Violences sexuelles dans le patinage: Maracineanu répond aux attaques violentes de Gailhaguet

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Après une table ronde aux côtés de la garde des Sceaux Nicole Belloubet, Roxana Maracineanu a répondu aux attaques très violentes à son encontre formulées par Didier Gailhaguet ce mercredi, lors de sa conférence de presse. La ministre des Sports assume avoir demandé la démission du président de la Fédération française des sports de glace. Et en explique les raisons.

Roxana Maracineanu ne lâche pas, mais ne souhaite pas non plus en faire une affaire personnelle. La ministre des Sports, qui a réclamé la démission de Didier Gailhaguet après les révélations de cas présumés de viols et d'agressions sexuelles sur des patineuses (dont Sarah Abitbol) alors qu'il était en responsabilité, a répondu aux violentes attaques de l'intéressé.

"Il m’est demandé de démissionner à propos de faits qui remontent à trente ans, où j’étais absent de la FFSG, et que je ne connais que depuis une semaine et demi. C’est comme si on demandait à Madame la ministre de démissionner parce que dans son propre club de natation à Clamart, il fut trouvé un pervers sexuel. A-t-elle d’ailleurs diligenté une enquête? Si coup de balai il y a, il faut le faire déjà chez soi", a taclé le dirigeant ce mercredi en conférence de presse.

"Il se donne lui le droit de me juger"

"Je pense qu'il se donne lui le droit de me juger. Moi je n'ai pas jugé cette personne sur un plan personnel, répond Roxana Maracineanu. C'est surtout dans le cadre de sa fonction de président de la Fédération, institution à laquelle le ministère des Sports a donné une délégation, que je remets en cause le fonctionnement de cette Fédération qui nous est remonté par des témoignages et faits dans la presse. Les faits tels qu'ils nous ont été exposés nous font penser que des dysfonctionnements existent au sein de cette Fédération."

"Il m'apparaît difficile d'y remédier si on ne touche pas à la structuration de cette Fédération, poursuit la ministre. C'est pour ça que j'ai demandé sa démission. Je l'ai demandé aussi dans un cadre plus humain. Et je l'ai demandée dans un cadre plus humain. Dans un contexte tel, avec de tels témoignages de sportives qui ont souffert et vont en souffrir toute leur vie, c'est de la responsabilité humaine d'un président a priori bénévole d'une Fédération ou d'une association quelle qu'elle soit de démissionner."

A.Bo