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Violences sexuelles dans le patinage: Peizerat répond aux attaques "abjectes" de Gailhaguet

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Le champion olympique Gwendal Peizerat dénonce la stratégie de défense "amorale" de Didier Gailhaguet, président de la Fédération française des sports de glace (FFSG), qui refuse de démissionner face aux révélations de viols et agressions sexuelles dans le patinage. Il appelle le ministère des Sports à créer une nouvelle structure.

"Comme toutes les prises de paroles de Didier Gailhaguet dans ce dossier, c'est abject": le champion olympique Gwendal Peizerat s'est indigné des attaques formulées à son encontre par le président de la Fédération française des sports de glace (FFSG), qui a contre-attaqué dans l'affaire des violences sexuelles dans le patinage artistique.

En conférence de presse ce mercredi, le dirigeant qui fait l'objet d'appels à la démission a déclaré: "Quand j'entends des patineurs comme Gwendal Peizerat dire qu'ils savaient, pourquoi n'ont-ils rien dit? Il est bien plus facile devenir baver sur les plateaux TV. Eugène Peizerat, son père, était secrétaire général au moments des faits."

"Il attaque une personne décédée qui n'est pas là pour se défendre. C'est juste amoral", a notamment répliqué Gwendal Peizerat sur BFMTV, avant de dénoncer la stratégie de défense du dirigeant dont il est l'un des plus farouches détracteurs. "Il a descendu point par point tout ce qui lui était reproché de façon juridique. (...) La moralité, il la met dans sa poche et il l'oublie. Le poids de la morale, il s'en débarrasse. Dès qu'on parle de morale, ça le gêne", s'insurge-t-il.

"Sa Fédération est au service de sa propre vie"

Face au refus de Didier Gailhaguet de démissionner dans l'immédiat et de prendre une décision sur son avenir avant la fin de l'inspection générale diligentée par le ministère des Sports, le patineur de 47 ans ajoute: "Il a montré au monde entier qu'il était plus important que la cause que tout le monde essaie de défendre aujourd'hui. Il essaie de rester parce qu'il tient à son pouvoir. Il en a besoin, socialement c'est ce qui le fait exister. Il n'est pas au service de sa fédération, mais sa fédération est au service de sa propre vie depuis toujours".

Gwendal Peizerat appelle désormais le ministère des Sports dirigé par Roxana Maracineanu à retirer l'agrément accordé à l'actuelle fédération, pour en créer une nouvelle: "Il faut que tout une équipe, des gens qui ont envie que ça change, arrive avec un nouveau projet, une nouvelle fédération 2.0, qui protège l'humain et les enfants. (...) Je pense que c'est la solution la plus claire. Sinon, il faudra partir d'un arbre avec énormément de branches malades. (...) Il faut partir sur un terrain propre et une terre fertile sans mauvaises herbes."

JA