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Violences sexuelles: Le monde du sport "ne peut pas se taire", explique la signataire d'une tribune

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Médaillé olympique à Londres en tir sportif, Delphine Réau fait partie des athlètes signataires de la tribune dénonçant les abus sexuels dans le sport. Elle explique pourquoi il est important de se mobiliser au micro de BFM.

Alors que les instances sportives françaises sont en alerte après les dénonciations d'abus sexuels, 54 athlètes ont co-signé une tribune mardi pour dénoncer ces actes. Parmi eux, la médaillée olympique de 2012 en tir sportif Delphine Réau. Elle a répondu aux questions de BFM quant à l'importance de publier une telle tribune et ce qu'elle en espère.

"C'est trop grave, on ne peut pas se taire"

"On en avait vaguement entendu parler mais c’est vrai que je n'avais jamais été touchée par ce sujet et c’est vrai que là récemment quand tout est sorti, on s’est tous réunis et on s’est dit : “c’est quelque chose de trop grave, on ne peut pas se taire, c’est notre devoir que de dénoncer de telles horreurs et il faut que ça s’arrête"".

Après avoir souligné le rôle déterminant de Sarah Abitbol, "qui nous a mis le pied à l'étrier pour dénoncer tous ces faits", elle est revenue sur la proposition faite par les sportifs de mettre en place une cellule d'écoute anonyme et indépendante des Fédérations. "Peut-être que toutes les Fédérations ne sont pas à mettre dans le même panier, il faut faire très attention, mais il est évident que la confiance s’éloigne. Il faut trouver des moyens d’indépendance pour que tous ces faits soient dénoncés et punis."

"Préparer l'avenir, faire en sorte que ça n'arrive plus jamais"

Les révocations envisagées et faisant également l'objet des propositions formulées n'auront-elles lieu qu'une fois que le mal est fait? "Malheureusement pour le passé, on ne pourra rien faire mais compte tenu des faits connus, de ce qu’on sait, qu’il y a des victimes qui se taisent, il faut surtout préparer l’avenir. Il ne faut plus que ça arrive, plus jamais."

Enfin questionnée sur le cas de Didier Gailhaguet, le président de la Fédération des sports de glace, Delphine Réau n'en attend rien. "Il doit prendre ses responsabilités, il aurait dû le faire. Sa démission est évidente pour moi compte tenu de ce qu'il s'est passé."

CP