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"Ça fait peur, on peut perdre la boule": Tony Yoka inquiet pour sa santé après l'aveu choc de Sébastien Chabal

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Après une semaine marquée par les confessions choc de Sébastien Chabal autour de ses énormes pertes de mémoire, le poids lourd français Tony Yoka s'est autorisé un parallèle avec les dangers des commotions cérébrales en boxe et a livré sa crainte de "perdre la boule".

"Tu peux perdre la boule". Invité cette semaine de RTL, le boxeur français Tony Yoka s'est exprimé sans détours sur ses inquiétudes autour de sa santé cérébrale. Des craintes qui émergent après les dernières déclarations bouleversantes de Sébastien Chabal la semaine dernière dans un entretien pour le podcast Legend. L'ancien troisième ligne de 47 ans avait confié qu'il n'avait plus aucun souvenir de ses exploits sur les terrains ou des nombreuses Marseillaises vécues en Bleu. "Des pètes au casque" qui inquiètent le poids lourd de 32 ans.

"J'ai vu l'interview de Sébastien Chabal et ça fait peur. Ça porte à réfléchir. Petit, je le voyais mettre des tampons atroces à des All Blacks. Le fait de prendre des chocs à répétition comme au rugby, en boxe c'est pareil surtout en poids lourd, tu peux perdre la boule...", s'est préoccupé l'ancien champion olympique à Rio dans la catégorie des poids super-lourds (+91 kg).

"Sur le moment tu ne sens pas la douleur, c'est plus après..."

En 2023 le boxeur japonais Kazuki Anaguchi décédait à 23 ans après une hémorragie au cerveau subie lors d'un combat. En 2019 déjà, l'Américain de 27 ans Patrick Day était mort des suites d'une lésion cérébrale crée par un KO. Interrogé sur de potentielles peurs créées par ces gros chocs subis sur le ring, Yoka précise: "Tu es tellement focus sur le résultat, tu es transcendé donc les coups tu ne les sens pas. Tu ne sens pas la douleur sur le moment. C'est plus après que tu réalises que c'est un sport dangereux, hyper agressif".

Avant lui, c'est aussi l'ancien champion du monde des poids lourds légers, le Français Jean-Marc Mormeck qui révélait ses craintes sur les risques de commotions cérébrales dans le sport de haut niveau. "Quand un combat est trop dur, il faut prendre du temps, faire des examens. Déjà que les entrainements sont très durs... Si on prend un 'pète' et on ne va pas chez le docteur... C'est ça qui crée les dégâts aussi", glissait l'ancien boxeur; invoquant la responsabilité des sportifs professionnels.

Tony Yoka monte sur le ring le 17 mai prochain à l'Adidas Arena de Paris, un an et demi après son revers contre le Belge Ryad Merhy. Depuis, le Français reste sur deux victoires consécutives.

S.I.E.M