Dopage: l’AFLD s’empare du cas Yoka, qui risque une sanction plus lourde

Tony Yoka en décembre 2017 - AFP
Comme elle en a le droit, l’AFLD s’immisce dans l’affaire Tony Yoka. D’après une information de L’Equipe (confirmée par RMC Sport), l’Agence française de lutte contre le dopage a en effet formellement indiqué à la Fédération française de boxe qu’elle se saisissait du dossier du jeune boxeur français, suspendu un an avec sursis par la FFB pour trois manquements (absences lors de contrôles) à ses obligations de localisation dans le cadre de la réglementation antidopage.
Alors que la première décision de la Fédération française a été rendue publique début mars après avoir été notifiée à Tony Yoka en décembre dernier, l’AFLD s’est emparée du dossier le 19 février en écrivant à la FFB. "C'est enclenché, confirme André Martin, le président de la FFB, cité par L’Equipe. Maintenant, on attend leur décision. Ils sont autonomes. C'est à eux de décider. S'ils disent que l'on a eu tort, ils le peuvent. On est obligé de suivre l'AFLD."
Un à deux ans de suspension ferme?
L'AFLD pourrait par conséquent alourdir la sanction dans les prochaines semaines. Et pour cause: pour ce type d’infraction, les règlements de l’Agence mondiale antidopage (AMA), que l’AFLD a pour habitude de suivre, ne prévoient pas de sursis mais une suspension comprise entre 1 et 2 ans.
Vainqueur de ses trois premiers combats chez les professionnels, Tony Yoka pourrait subir un coup d'arrêt à sa jeune carrière, même si son prochain combat du 7 avril n'est pour l'heure pas menacé.