"Le public voulait revoir des gladiateurs", Cédric Doumbè explique l'énorme succès du MMA en France

Invité d'Apolline Matin sur RMC ce mercredi, Cédric Doumbè, combattant MMA, explique pourquoi la pratique est devenue un tel phénomène en France, où elle est autorisée depuis quatre ans. "On a évolué", confie le Français. "Oui, ce sont des violences entre deux hommes enfermés dans une cage pour se livrer un combat légiféré avec des règles, encadré et consenti."
"On nous appelle les gladiateurs des temps modernes"
Le membre de l'organisation PFL prend aussi soin de décoller l'étiquette "tout est permis" de son sport. "Tous les coups ne sont pas permis", insiste-t-il. "Le MMA, c'est un mix de toutes les techniques de tous les sports de combat, de la boxe en passant par le judo, la lutte, le jujitsu brésilien. Elles sont utilisées dans une cage entre deux protagoanistes avec des mitaines. L'un peut gagner par KO technique, soumission ou décision des juges."
Cédric Doumbè insiste sur le fait que la pratique n'est pas nouvelle. Au contraire. "La Grèce antique pratiquait le MMA et même à Rome, on pratiquait une forme de MMA avec les gladiateurs qui étaient dans l'arène même s'ils se livraient des combats à mort. Maintenant, il y a des règles définies. Le public voulait revoir ce qu'il se passait dans l'arène avec les gladiateurs. On nous appelle les gladiateurs des temps modernes. Le monde est friand de ça même si la France est arrivée un peu tard."
Lui-même participe largement à populariser les combats en assumant un côté spectacle et mise en scène dont ses nombreux suiveurs (1,1 million de follwers sur Instagram) raffolent. "Ça représente beaucoup de personnes friandes de ces combats", sourit-il. "Je suis un showman pendant le combat. Après le combat, je redeviens un peu sérieux pour que les gens redescendent sur terre et que je recadre les choses en remotivant mon adversaire et en incitant les gens à ne pas le lyncher."