MMA: PFL ou ONE Championship, Ngannou en dit plus sur son avenir hors UFC (après la boxe)

Dans quelle cage Francis Ngannou remontera-t-il pour combattre? Depuis le départ du "Predator" de l’UFC en janvier, après de longues négociations contractuelles qui n’ont pas abouti, la question agite le monde du MMA. Le Camerounais désormais ex-champion des lourds de l’UFC a répété ses envies d’un prochain combat en boxe, où il espère croiser dans le ring une des grandes stars des poids lourds, mais il a aussi expliqué sa volonté de revenir au MMA après ce passage dans le noble art. Vu son statut et son niveau de rémunération, les candidats crédibles sont peu nombreux. Et Ngannou a déjà réduit la liste à deux destinations.
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"Je veux d’abord combattre en boxe puis revenir au MMA, a-t-il expliqué ces dernières heures dans l’émission The MMA Hour. Je n’ai pas encore pris ma décision sur où je vais signer mais j’en suis très proche. On verra. Mais nous sommes proches de quelque chose avec le PFL et le ONE FC." Deux organisations parmi les plus importantes du MMA mondial. Au ONE, par exemple, voir Ngannou face au champion des lourds, le Canadien Arjan Bhullar, ou surtout contre le Russe Anatoly Malykhin (12-0, 8 KO, 4 soumissions), détenteur de la ceinture intérimaire des lourds et du titre incontesté des mi-lourds de l’organisation asiatique, sont autant de perspectives qui donnent envie aux mordus de MMA.
Le Camerounais est surtout ravi de se trouver face à de possibles employeurs qui respectent et même devancent ses demandes refusées par l’UFC comme l’assurance maladie pour tous les combattants ou la permission d’aller chercher des sponsors extérieurs. "Vous savez quoi? Beaucoup des autres organisations viennent me voir avec tout ce que j’ai demandé, raconte Ngannou. Elles me proposent de travailler sur un plan pour ça, pour améliorer les choses. On n’obtiendra pas tout du premier coup mais il y a la volonté d’aller dans le sens. J’étais surpris car je n’ai même pas eu à me battre pour ça ou à le demander. Ils sont arrivés en proposant des termes qui me réjouissent. (…) C’est comme un partenariat et c’est génial pour moi. Je me sens vraiment respecté et apprécié. C’est différent."
La possibilité d’organiser un événement sur son continent, ce que l’UFC n’a toujours alors qu’elle comptait un temps trois champions africains dans ses rangs, se trouve également au cœur de ces négociations. Ces derniers mois, une rumeur voulait ainsi que le PFL soit prêt à lui proposer un combat contre… Brock Lesnar (ancien champion des lourds de l’UFC passé au catch à la WWE) à Kinshasa, au Conggo, là où avait eu lieu en 1974 le mythique championnat du monde des lourds de boxe "Rumble in the Jungle" entre George Foreman et Muhammad Ali. En attendant son nouveau point de chute en MMA, Ngannou reste concentré sur son objectif du moment: combattre en boxe.
S’il avait évoqué les noms de Tyson Fury ou Anthony Joshua, son regard se tourne désormais vers l’autre star des lourds, l’ancien champion Deontay Wilder, qui est selon lui le plus proche d’accepter de l’affronter. Ngannou espère même voir ce choc se matérialiser dès cet été, ce dont on peut douter avec un Wilder qui n’a pas de combat au programme mais qui a encore des objectifs sportifs sérieux devant lui (a priori un combat éliminatoire contre Andy Ruiz Jr pour désigner le nouveau challenger obligatoire de la WBC). Et il promet une chose s’il croise le "Bronze Bomber": de la violence. "Quelqu’un va arracher la tête de l’autre. Je vais juste faire en sorte que ce ne soit pas la mienne", sourit-il.
Entre le noble art le PFL ou le ONE, l’avenir de Ngannou se dessine de plus en plus clairement. Loin de l’UFC, dont le patron exécutif Dana White a rappelé récemment qu’il n’imaginait pas le "Predator" revenir dans son organisation. "J’ai fait tout en mon pouvoir pour aller de l’avant avec eux mais ça n’a pas marché, a répondu le Camerounais au micro de TMZ. Je ne fermerai jamais la porte mais ce n’est pas quelque chose dont on peut parler aujourd’hui car tout ça est devenu très personnel. Ils sont énervés, il y a de la colère de leur côté." Sauf miracle, on n’aura donc jamais droit au choc XXL entre Ngannou et Jon Jones, légende absolue de la discipline et nouveau champion des lourds de l’UFC après sa victoire sur Ciryl Gane début mars à l’UFC 285.
Jones avait pourtant laissé l’espoir planer en rappelant combien l’avenir reste incertain et en espérant un retour de l’ancien champion. Qu’il a également traité de "grosse vieille sal…" en conférence de presse après sa victoire sur Gane pour expliquer que Ngannou n’avait pas voulu rester pour l’affronter. "Je m’en fous, rétorque le Camerounais. J’ai fait ce qui était le mieux pour moi et j’en suis heureux. J’aurais aimé que ce combat se fasse mais je ne peux pas tout contrôler. Je peux juste contrôler ce que je suis." Et de conclure: "Je voulais ce combat. J’ai initié les choses en ce sens il y a plus de deux ans. Mais où était Jon Jones à cette époque? J’ai traqué ce combat longtemps mais la vie m’a appris qu’il fallait parfois lâcher l’affaire."