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"Si je suis là, c'est parce que j'ai pris des risques": Nassourdine Imavov se livre avant son choc contre Caio Borralho à l'UFC Paris

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Quelques jours après l'officialisation de son combat chez les -84kg contre le Brésilien Caio Borralho, en main event de l'UFC Paris le 6 septembre prochain, le combattant français Nassourdine Imavov était l'invité exceptionnel du "RMC Fighter Club". L'occasion pour lui de remettre à sa place son futur adversaire, très bavard en coulisses.

"Quand je regarde sa tête, ça commence à m'énerver", dit-il avec le sourire de celui prêt à régler quelques comptes. Cinq mois après sa victoire - sur un bras arrière dévastateur - contre la légende Israel Adesanya en Arabie saoudite, le "Sniper" français Nassourdine Imavov (30 ans, 16V, 4D, 1NC) a une nouvelle cible dans son viseur: le Brésilien Caio Borralho (32 ans, 17V, 1D, 1NC).

Prétendant numéro 1 de la catégorie des -84kg de l'UFC, le combattant tricolore affrontera le numéro 6 de sa division en main event de l'UFC Paris, le 6 septembre prochain à l'Accor Arena. Un duel séduisant, qui se déroulera quelques semaines seulement après le choc pour la ceinture entre le champion Dricus du Plessis et Khamzat Chimaev, le 17 août à Chicago.

Initialement prévu comme remplaçant pour l'affiche entre "DDP" et "Borz", Imavov a finalement privilégié du concret, et le haut de l'affiche à Bercy, pour le plus grand bonheur du public parisien. Invité exceptionnel du RMC Fighter Club, il a expliqué les dessous de ce choix.

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"Tu ne deviens pas champion en évitant des gars"

"On m’avait mis en tant que back-up pour Chimaev contre Dricus (Du Plessis), j’étais prêt pour ça", explique Nassourdine Imavov. "Mais on a mis nos conditions, en leur disant que si je ne combattais pas, pour ne pas avoir fait de préparation à blanc, alors je voulais Caio Borralho - qui commençait à parler beaucoup - à Paris." Un Borralho qui le cherche depuis des mois, et qui lui avait déjà été proposé au printemps.

"Sauf que moi j'avais combattu deux mois auparavant", précise Imavov. "Et je voulais me battre pour la ceinture."

L'UFC ayant préféré donner dans l'immédiat sa chance au populaire Khamzat Chimaev, l'idée a ensuite fait du chemin dans la tête d'Imavov. Même si Borralho est moins bien classé. Même si dans un raisonnement d'épicier, le Français - qui a monté peu à peu les marches chez les -84kg - a peut-être plus à perdre qu'à gagner.

"Je ne vois pas la défaite, je ne pense même pas à reculer. Si je suis là aujourd'hui, c'est parce que j'ai pris des risques. (...) Nous, on ne refuse pas de combat", tranche-t-il. "Si tu veux être champion, il faut battre tout le monde, je suis dans cette mentalité-là. Tu ne deviens pas champion en évitant des gars. Sinon tu n’es pas un vrai champion. Après bien sûr il y a des risques, mais voilà… Et en plus j’aime bien rester actif."

Rester actif, et répondre aux challenges. Surtout quand le challenge en question est lancé par un Brésilien avec une très grande bouche, au micro comme sur les réseaux sociaux. "Je n’avais aucune motivation sportive à l’affronter", avoue Imavov, en lançant un petit message au membre des "Fighting Nerds": "Qu’est-ce qu’il a prouvé dans la catégorie? Pas grand-chose. En vrai, il ne mérite pas de m’affronter. Je suis numéro un, j’ai fait mes preuves, je mérite de combattre pour la ceinture. Je pense qu’il sait que c’est une chance que je lui donne. Il devrait être reconnaissant au lieu de faire du trash-talking et de m’insulter. Il devrait me remercier."

"Ce qui m’a motivé, c’est qu’il parle énormément et qu’il est invincible à l’UFC. Il n’a pas perdu depuis dix ans. En plus c’est le main event à Paris, quand même."

Un combat principal qui tenait très à cœur au "Sniper". "Ça va être une vraie guerre, dans tous les compartiments", promet Imavov. "C’est un gars complet, je suis un gars complet, ça va se jouer au sol, debout… Les gens vont réaliser que Nassour est très fort." Et que Nassour ne se laisse plus déstabiliser par les provocations du camp d'en face. Même quand elles touchent à ses racines daghestanaises. "C’est juste énervant sur le coup, mais ça ne me touche pas, ça ne me touche plus", glisse-t-il. "Ce n’est plus le Nassourdine d’avant. Je suis juste prêt à faire mon travail."

C.C. avec le RMC Fighter Club