MMA: Gane, Fiorot et les autres, ce qu’on devrait voir lors du premier UFC à Paris

Cette fois, c’est sûr, on y est! Deux ans après la légalisation du MMA en France, et près de trente après sa création, l’UFC va organiser son premier événement en France, le 3 septembre à l’Accor Arena (ex-Bercy) de Paris. Avec désormais une grande question pour les nombreux fans de la plus grande organisation au monde de MMA, qui pourront acheter leurs billets dès le 24 juin: qui au programme de cette première? Annoncé il y a quelques jours par le diffuseur américain ESPN, qui avait précisé la date mais pas encore le lieu, le main event (combat principal) opposera notre Ciryl Gane national à l’Australien Tai Tuivasa. Sherdog, site de référence pour la soirée l'événement dans la capitale française.
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Battu par Francis Ngannou pour la ceinture des lourds en janvier, un niveau jamais atteint par un représentant tricolore avant lui, le "Bon Gamin" à la trajectoire express – son premier combat pro en MMA date de l’été 2018 – n’est plus monté dans l’octogone depuis. Il devra s’offrir une victoire pour rester dans la course au titre dans une catégorie où les gros combats ne manqueront pas dans les mois à venir entre le Tom Aspinall-Curtis Blaydes du 23 juillet à Londres et un choc à l’horizon (peut-être en septembre aussi) entre l’ancien champion Stipe Miocic et l’ancien roi des lourds-légers Jon Jones avec sans doute une ceinture de champion intérimaire en jeu en l’absence d’un Ngannou qui se remet d’une opération au genou.
Avantage? Tuivasa, troisième du classement des lourds et qui reste sur cinq victoires de rang par KO dont la dernière contre l’Américain Derrick Lewis, est sans doute le "matchup" le plus favorable pour Gane (premier du classement) parmi les combattants au top de sa division. S’il devra se méfier de la force de frappe de l’Australien, le Français a les armes pour franchir l’obstacle et finir la soirée en renvoyant le public chez lui avec un grand sourire.
Avant sa prestation, les fans présents à l’Accor Arena aura droit à une autre star tricolore en la personne de Manon Fiorot. Sixième du classement des mouches après quatre victoires en autant de combats à l’UFC, "The Beast" va passer son plus gros test jusque-là en affrontant l’Américaine Katlyn Chookagian, numéro 1 du classement. Un combat lui aussi pas encore officialisé mais la chose ne saurait tarder: la Niçoise a déjà accepté ce challenge proposé par l’UFC... dix minutes après la victoire de Chookagian sur Amanda Ribas le week-end dernier et RMC Sport est en mesure de confirmer que l’Américaine est partante et que le contrat est sur le point d'être signé. Les enjeux seront énormes. Avec une victoire, Fiorot sera une challenger légitime au titre de Valentina Shevchenko et se rapprochera de son "rêve et objectif réalisable" de prendre la couronne de l’UFC, ce que personne en France n’a encore fait.
Le troisième gros combat de la soirée du 3 septembre pourrait de son côté se faire sans présence française. Mais on ne perdrait pas au change. Premier de la catégorie des moyens derrière le champion Israel Adesanya, qui l’a battu lors de leur dernier combat (mais aussi en 2019), l’Australien Robert Whittaker a pris la plume sur les réseaux sociaux pour défier l’Italien Marvin Vettori, numéro 3 du classement et autre ancienne "victime" d’Adesanya, pour un combat à Paris. La réponse n’a pas tardé et semble accréditer l’idée de ce choc pour le 3 septembre: "Comme je ne peux pas trouver d’adversaire plus tôt, je suppose que je vais combattre Whittaker à Paris".
Si tout ça se confirme, la perspective de voir Gane-Tuivasa, Fiorot-Chookagian et Whittaker-Vettori en France est déjà largement suffisante pour valoir le déplacement. Et il n’y aura pas que ça. Cités par l’UFC dans le communiqué d’officialisation de l’événement, les Français Nassourdine Imavov et Benoit Saint-Denis devraient eux aussi être de la partie. Le premier, numéro 10 du classement et qui compte trois victoires en quatre combats à l’UFC, mérite une place sur la carte principale. Reste à savoir contre qui. L’Américain Kelvin Gastelum, numéro 9 du classement qu’il aurait dû affronter à l’UFC 273 en avril avant de voir le combat être annulé en raison d’un problème de passeport pas renouvelé à temps pour Imavov et qui n’a pas de combat prévu à l’horizon, pourrait être une bonne solution.
Le second, battu sur décision par Elizeu Zaleski dos Santos en octobre pour ses débuts à l’UFC dans un combat que l’arbitre aurait pu (et même dû) arrêter avant, aura aussi sans doute le temps d’être prêt suite à sa prochaine sortie dans l’octogone prévue le 4 juin à Las Vegas contre Niklas Stolze. Le reste? On a déjà hâte de voir ce que l’UFC nous réserve. On pense à Taylor Lapilus, champion des coqs de l’organisation française ARES, qui mérite de faire son retour dans l’organisation après en avoir été viré en 2016 malgré un bilan de 3-1 et qui a reçu de bonnes nouvelles dans ce sens ces derniers jours, ou encore à son frère Damien. Le spectaculaire Abdoul Abdouraguimov et son sol de très haut niveau, lui aussi champion chez ARES dans la catégorie welters, semble également un excellent candidat.
Fernand Lopez, patron du MMA Factory parisien et co-fondateur d’ARES, a d’ailleurs annoncé via son émission sur le site La Sueur qu'il était "fort possible" que le vainqueur du choc entre Abdouraguimov et Karl Amoussou le 25 juin lors de la soirée ARES 7 "soit le 3 septembre à Bercy". On n’oublie pas le showman Cédric Doumbé, ancien champion du GLORY (kickboxing) passé au MMA, qui a laissé entendre sur le plateau de RMC Sport lors du récent Bellator Paris qu’il serait également sur cette carte. Et il n’y a pas que les Français. Le Québécois (et donc francophone) Charles Jourdain, combattant de la catégorie des plumes qui reste sur deux victoires, a déjà fait sa demande sur les réseaux sociaux: "Votre petit cousin veut venir vous voir". Nul doute que d’autres surprises ne manqueront pas d’ici au 3 septembre. Cette fois, c’est sûr, on y est. Et ça va être dément.