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UFC: "Le Dana White privilège est réel", Edwards ne veut pas de Covington en prochain challenger

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Bien assis sur le trône des welters après sa nouvelle victoire sur Kamaru Usman, Leon Edwards attend son prochain challenge. Qui devrait être Colby Covington selon Dana White, le patron de l’organisation mastodonte du MMA. Mais le Britannique ne l’entend pas de cette oreille. Selon lui, l’Américain ne mérite pas sa chance pour le titre. Au point de le voir annoncer son refus de signer un contrat avec lui pour sa prochaine défense de ceinture.

Colby Covington sera-il le prochain challenger de Leon Edwards pour la couronne des welters de l’UFC? A priori, la question a déjà trouvé sa réponse. Positive. Après la nouvelle victoire du Britannique sur Kamaru Usman pour le titre ce samedi soir à Londres, dans l’affiche principale de l’UFC 286, Dana White a annoncé que le combattant américain – remplaçant officiel pour le choc Edwards-Usman, pour lequel il a fait le poids – serait bien le prochain sur la liste. "Il le mérite", a appuyé le patron exécutif de l’organisation mastodonte du MMA. Un avis pas du tout partagé par le champion.

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Invité ce lundi de l’émission The MMA Hour, "Rocky" a détaillé ce qu’il avait déjà laissé entendre samedi soir dans la cage puis en conférence de presse: il ne compte pas affronter Covington ceinture en jeu lors de sa prochaine sortie dans l’octogone. Question de mérite. "J’ai mon mot à dire, explique Edwards. Il n’aura pas le prochain combat pour le titre. Regardez la route que j’ai dû emprunter pour arriver où j’en suis. C’est impossible de voir un mec qui a été battu deux fois par le gars que je viens de battre deux fois, qui a ensuite battu Jorge Masvidal avant de ne rien faire pendant un an, pas même un tweet ou quoi que ce soit, arriver comme un cheveu sur la soupe pour la pesée et qu’on dise: 'OK, il va combattre pour le titre'. Ça n’a aucun sens donc on verra bien ce qui se passera. Il doit mériter sa chance comme je l’ai fait."

Battu deux fois Usman pour le titre en décembre 2019 et novembre 2021, Covington n’est plus monté dans la cage depuis début mars 2022 et sa victoire sur Masvidal. Embarqué dans une affaire judiciaire (pas encore réglée) avec ce dernier après une agression de Masvidal à la sortie d’un restaurant peu après leur combat, "Chaos" a vu la rumeur l’envoyer face à plusieurs combattants ces derniers mois, dont un certain Khamzat Chimaev. Mais rien ne s’était matérialisé jusqu’à l’annonce de White. Et Edwards, qui a dû franchir de nombreux obstacles avant d’obtenir enfin sa chance mondiale malgré une impressionnante série de victoires, ne supporte pas l’injustice de voir l’actuel numéro 2 du classement des challengers de la catégorie catapulté vers le titre alors que lui n’avait pas refusé le défi Chimaev (combat annulé trois fois en raison du Covid).

"J’ai accepté ce combat contre Chimaev, on aurait même dû se combattre trois fois, et Covington ne l’a pas pris. Il est récompensé pour ne pas avoir pis ce combat. Quand c’était mon cas, on m’avait retiré des classements." Le Britannique conclut sur un jeu de mots autour du white privilege (privilège blanc): "Le Dana White privilège est bien réel". Une analyse partagée par Belal Muhammad, quatrième du classement des challengers et qui reste sur neuf combats sans défaite (huit victoires et un no contest), qui a fait comprendre sa pensée en quelques mots sur Twitter en réponse aux mots prononcés par Edwards pour s’étonner de voir Covington bénéficier de cette nouvelle chance pour le titre: "Il est blanc".

Pour expliquer son choix, White a notamment insisté sur le fait que Covington était le remplaçant pour le choc Edwards-Usman à Londres – ce que le Britannique reconnaît avoir découvert… le jour de la pesée – et donc logiquement le prochain sur la liste. Sergei Pavlovich, remplaçant du combat pour le titre des lourds entre Jon Jones et Ciryl Gane début mars, appréciera le deux poids deux mesures lui qui affrontera Curtis Blaydes fin avril comme prévu pendant que l’ancien champion Stipe Miocic devrait être opposé au nouveau roi des lourds, Jones, en juillet prochain à Las Vegas malgré plus de deux ans loin de l’octogone (ce qui reste logique vu la carrière de Miocic)…

Déterminé à se battre pour ce qu’il croit juste, Edwards annonce qu’il ne signera pas le contrat pour son prochain combat si le nom Covington se trouve en face. Le Britannique ne refuse pas de croiser l’Américain dans la cage. Mais à ses yeux, ce dernier devra faire plus pour le mériter. "J’ai le sentiment qu’il a besoin d’au moins un autre combat avant. Tout le monde combat et travaille pour avoir sa chance, pourquoi elle lui reviendrait après un an sans rien faire? Il devrait affronter un gars du top 5 avant et on verra ce qui se passera ensuite." Covington n’est pas le seul dans cette situation selon Edwards, qui profite de son nouveau statut après de nombreuses années où il n’était pas en position de force pour négocier. "Il n’y a pas de challenger clair à l’heure actuelle. Pour moi, ils sont tous à un combat d’avoir leur chance mondiale. Je vais m’asseoir sur mon trône et observer tout ça."

https://twitter.com/LexaB Alexandre Herbinet Journaliste RMC Sport