UFC Paris 2024: "Une sorte de cauchemar", l'autre combat de Nora Cornolle contre les maladies

Nora Cornolle a sorti de sa quiétude l’hôtel Pullman de Paris-Bercy, ce vendredi matin. La combattante française est montée sur la balance pour la pesée officielle avant d’exulter au verdict: 136 livres. Une livre de plus que le poids de sa catégorie (135 livres, moins de 61 kilos) mais une livre de tolérance autorisée pour valider la tenue de son combat contre la Portugaise Jacqueline Cavalcanti, samedi à l’UFC Paris. Ouf!
>>> Les dernières informations avant l'UFC Paris 2024
Perte de cheveux, vertiges, prise de poids...
Nora Cornolle, les yeux creusés par le "cutting", a laissé apparaitre un large sourire avant de hurler son soulagement: "let’s go". Si la pesée est toujours une épreuve pour les combattants, elle l’est particulièrement pour elle, souffrante d’endométriose (maladie gynécologie inflammatoire et chronique) et d'une thyroïdite (inflammation aiguë de la thyroïde). Deux maladies particulièrement douloureuses et handicapantes. "Les combattants parlent souvent de deux combats, le premier qui est la pesée et le second qui est finalement le ‘fun time’ quand on a le vrai combat", confiait-elle récemment dans Le Vestiaire sur RMC Sport. "Moi, c’est ce que je redoute à chaque fois malheureusement."
La native d’Epinay-sur-Seine donne beaucoup d’énergie pour lutter contre les effets de ses deux pathologies entraînant la perte de cheveux, des vertiges constants, l’impossibilité occasionnelle de faire du sport et… la prise de poids. "Ça fait partie des symptômes apparents et dérangeants pour un sport à catégories de poids", confie-t-elle dans le film RMC Sport sur les neuf combattants français engagés à l’Accor Arena de Bercy. Elle s'est aussi confiée à RMC Sport cette semaine sur cette épreuve épuisante et quotidienne:
"Je mangeais une carotte crue le midi, je grossissais."
"C’est une sorte de cauchemar en fait, j’ai dû voir sept endocrinologues jusqu’à ce qu’une veuille bien me prescrire un traitement qui a commencé à réguler. Ce n’est que de l’ajustement à chaque fois parce que les hormones, c’est très compliqué."
"Elle est la porte-drapeau de la persévérance et de la gnaque", lance, épaté, son entraineur Johnny Frachey. Le public parisien l’attend samedi pour son troisième combat à l’UFC (deux victoires, dont un KO spectaculaire contre Melissa Mullins), un an après sa victoire dans le même octogone sur décision unanime contre Joselyne Edwards.
Principale représentante du MMA féminin français derrière Manon Fiorot, Nora Cornolle sera opposée à la seule combattante qui l’a battue dans un octogone lors de son premier combat professionnel. Une revanche précipitée par le forfait de son adversaire initiale, la Néerlandaise Germaine de Randamie, blessée deux semaines avant le combat. Déçue de cette reprogrammation, la Française affiche une détermination en béton avec la perspective d’intégrer le Top 15 de l’UFC. Avec un scénario en tête.
"Un KO au deuxième round, ce serait intéressant", lance-t-elle. "Je sais qu'elle s'est entraînée dur, je me suis entraînée dur, et on va livrer une guerre atomique, j'en ai la certitude. J'ai du sang dans la bouche depuis deux semaines. Je suis laser focus comme je ne me suis jamais sentie. Ça fait longtemps que je me lève avec cette impression d'être drivée par quelque chose d'inhumain, comme si je n'étais pas moi-même."