Tennis de table: "J'ai les jambes qui frétillent", Esteban Dorr impatient après son opération au ménisque

Esteban Dorr, déjà, comment allez-vous?
Tout va bien, c’est super d’être ici à Rouen. C'est une première petite victoire dans ma convalescence. J'ai eu le feu vert du chirurgien. J'étais plus que content. Je n'ai pas sauté de joie sinon je me serais refait le ménisque (rires). Super content, super heureux d'être avec les gars à nouveau, de reprendre le rythme, de faire partie de l'équipe à 100%, c'est vraiment cool.
L’opération au ménisque eu lieu il y a trois semaines, comment ça s’est passé pour vous depuis?
Je me suis fait opérer le 5 juin et j'ai eu une semaine d'immobilisation. Derrière on m'a retiré les fils et j'ai commencé la rééducation, la kiné. Là j'essaye de me faire au mieux sans attèle, je vais la garder sur le banc quand même mais c'est vraiment cool d'être là, on prend étape par étape. J'ai à nouveau rendez-vous début juillet pour entamer une nouvelle étape mais pour le moment tous les voyants sont au vert. Toute l'équipe est vraiment super contente de ce que je produis et je suis super content de ce que je produis aussi.
Dans le processus de remise en forme, êtes-vous dans le bon timing?
Je ne me mets pas forcément de timing. C'est juste quelques étapes à franchir au bout d'un moment mais c'est vraiment aux sensations. Je ne vais pas essayer de me mettre de date butoir pour quelque chose ou quoi que ce soit, si on y arrive c'est bien, si on n'y arrive pas on repoussera au lendemain mais l'objectif c'est de progresser un tout petit peu chaque jour et pour le moment c'est vraiment ce que je ressens donc je suis vraiment content.
On peut espérer vous revoir à la table dans combien de temps?
On a pour objectif de reprendre la réathlétisation en septembre et après ça voir comment mon genou se fait à une plus grosse charge d'entraînement et voir comment le genou se fait à un entraînement de ping aussi à haute intensité. Je vais être normalement capable de reprendre le tennis de table assez rapidement mais avec peu d'incertitudes et une durée de jeu vraiment limitée mais pour reprendre vraiment à 100% il me faudra au moins six mois je pense.
Est-ce que le ping vous manque?
J'ai les jambes qui frétillent, j'ai la main qui frétille mais ça fait vraiment déjà énormément de bien, je suis super content d'être avec les gars et de les voir jouer en direct.
Comment arrives-vous à vous occuper?
J'essaye de garder un rythme déjà de sommeil. Pour moi c'est le plus dur mais là j'ai réussi à reprendre un rythme depuis que j'ai repris la kiné parce qu'avant je n’avais pas trop de rendez-vous, rien, être immobilisé chez soi c'est quand même particulier mais maintenant que j'ai la kiné je me réveille toujours assez tôt le matin. Et j'ai dû physique, mon prépa physique me fait charbonner quand même pour garder une ligne de forme parce que si je maintiens pas ça, ça va être encore plus dur de revenir donc j'ai beaucoup de physique à faire, travailler tout ce qui est autour du ping, les sponsors, les partenariats, après j'ai des réunions et tout ça donc non c'est une autre partie du ping qui me plaît parce que ça me permet de progresser et pas de rester à un point A, continuer à progresser pour être le plus préparé possible pour mon retour.
Et avec Florian Bourrassaud, votre partenaire, vous vous donnez des nouvelles?
Lui aussi il va bien, il se prépare pour sa tournée en Amérique du Sud fin juillet, et Etats-Unis début août donc tout va bien. Je sais qu'il est rentré chez lui dans son premier club donc il profite de la médaille. Faudra aussi qu'on puisse en profiter ensemble parce que je n’étais vraiment pas apte à bouger ou à faire quoi que ce soit juste après les Monde donc j'espère qu'on pourra se revoir assez rapidement pour fêter ça.
Et lui aussi il ne vous manque pas trop?
Un petit peu, un petit peu, pas trop non plus (rires).
J’imagine que ça doit vous faire bizarre d’être de retour chez vous, chez vos parents et d’être au calme pendant cette période?
C'était vraiment particulier, surtout que ça faisait quasiment 15 ans que je n’avais pas passé plus de dix jours chez moi donc de reprendre en fait, d'avoir un rythme différent parce que je vivais tout seul c'est particulier. Mais là j'arrive à me créer mon propre rythme au sein de la famille donc non c'est vraiment cool.
Cette pause forcée vous permet aussi de vous ressourcer?
Oui, je me ressource et ça me permet aussi de repartir sur un nouveau cycle, on va dire que le point culminant c'était vraiment la médaille aux Monde et repartir sur un nouveau cycle en ayant atteint ça, ça me permet de consolider de nouvelles bases et voir là où on veut aller avec toute l'équipe et où je veux aller.
Justement cette médaille aux Mondiaux, avez-vous eu le temps de réaliser?
J'ai envie de dire que la blessure ça fait partie de la vie d'un sportif, ça fait partie de la carrière d'un sportif donc pour moi je préfère que ça arrive à ce moment-là plutôt qu'en prépa des Monde ou au premier point des Monde ou plus tôt dans la compèt'. J'ai eu une blessure en fait due à une malformation au niveau des ménisques donc voilà c'était voué à se fissurer, ça s'est fissuré à ce moment-là. Il y a un truc qu’on ne pourra pas me retirer c'est cette médaille, c'est ce parcours qu'on a fait avec Flo donc non je commence à vraiment m'en rendre compte. Il y a des gens qui me reconnaissent, il y a des gens qui viennent me parler. Je suis allé au championnat du Grand-Est le week-end dernier. Et ça fait bizarre quand tu as quasiment la moitié de la salle qui te demande des photos, t'as eu des interviews, des demandes et tout ça donc non c'est vraiment cool et moi j'essaye vraiment d'être un moteur pour les générations futures. Mon objectif c'est vraiment de donner cette envie aux jeunes de se faire plaisir, de jouer au ping et moi c'est comme ça que j'ai commencé le ping, c'est comme ça que je conçois le ping. C'est vraiment de se faire plaisir et de donner le meilleur de soi-même.