Benneteau : "Je ne me sens pas titulaire indiscutable"

Actuellement à Londres où il dispute le Masters de double avec Edouard Roger-Vasselin, Julien Benneteau a appris ce mardi qu’il faisait partie des quatre titulaires pour la finale de la Coupe Davis contre la Suisse (21-23 novembre à Villeneuve-d'Ascq). Une place qu’il peut encore perdre en fonction de la tactique retenue par le capitaine Arnaud Clément.

Julien, vous faites partie des quatre titulaires pour la finale (avec Tsonga, Monfils et Gasquet, Simon est remplaçant). Mais votre capitaine Arnaud Clément a jusqu’à jeudi prochain pour changer. Avez-vous l’impression de jouer votre place ces prochains jours, que ce soit au Masters ou quand vous les rejoindrez en stage à Bordeaux ?

Je ne pense pas que mes résultats au Masters influeront sur les choix d’Arnaud. Je pense qu’il a une équipe en tête des options possibles en fonction de qui il met dans les quatre. Si je suis dedans, je représente une option parce que je peux jouer (en double, ndlr) avec Richard (Gasquet) ou Jo (Tsonga). Ça laisse des possibilités en fonction de ce qu’il se passe sur les simples. Mais je ne me sens pas titulaire indiscutable, loin de là, parce que Jo et Richard ont disputé le double en demi-finale (contre la République tchèque) alors que j’avais joué en quart de finale (face à l’Allemagne). J’essaie d’être le plus performant possible pour apporter le maximum d’options au capitaine. Arnaud l’a dit, même s’il a donné quatre noms aujourd’hui, ce n’est pas un choix définitif.

Comment sentez-vous cette finale ?

On attend ça depuis longtemps. Je sais que ça se passe bien pour les joueurs qui sont à Bordeaux et qu’ils sont tous en forme. Maintenant, on sait très bien que jouer Federer et Wawrinka, c’est très compliqué. Ils sont très en forme, surtout Federer. Après, on a la chance de jouer à domicile, dans un stade de 27 000 places (le stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d'Ascq), sur une surface qu’on a choisie (la terre battue), en espérant que ça nous donne un avantage pour réaliser cet exploit. Parce que sur le papier, ce sont eux les favoris.

« On ne peut pas tout avoir »

Vous qui êtes à Londres, qu’avez-vous pensé de la victoire de Wawrinka contre Berdych (6-1, 6-1), lundi ?

Berdych s’est vraiment troué mais j’ai trouvé Wawrinka plus solide et plus calme que ces dernières semaines. Tactiquement, il jouait beaucoup plus juste. Il temporisait énormément avec son revers, avec beaucoup de slices alors qu’il forçait trop depuis quelque temps. Et ça le poussait à partir très souvent à la faute.

Arnaud Clément va-t-il devoir faire preuve de diplomatie pour expliquer ses choix ?

Ce n’est jamais facile d’annoncer à joueur qu’il n’est pas dans le groupe mais c’est le rôle du sélectionneur, que ce soir au foot, au rugby ou au tennis. Par moment, il y a des choix à faire pour le capitaine. En même temps, ce n’est pas mal non plus pour lui d’avoir autant d’options. On ne peut pas tout avoir, il y a forcément des petits points négatifs.

la rédaction avec le Super Moscato Show