Coupe Davis: furieuse contre la réforme, Mauresmo a "besoin de temps pour réfléchir"

C’est dans un torrent de larmes de bonheur et d’effusion de joie que l’ITF et le groupe Kosmos, propriété de Gérard Piqué, ont mis fin à une compétition séculaire, vieille de 118 ans. Un morceau d’histoire balayé d’un revers de la main lors d’une assemblée générale organisée au Ritz-Carlton d’Orlando.
Pour les principaux opposants à ce projet, la nouvelle est restée en travers de la gorge. En France, où le président Bernard Giudicelli essuie une fronde terrible d’anciennes gloires et joueurs du circuit ATP, c’est la future capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis qui s’est positionnée, la mort dans l'âme. Au point d'abandonner le navire avant même d'en avoir pris le gouvernail?
"Comment en sommes-nous arrivés là ?!"
"Je suis déçue, triste et même choquée de la décision de l’ITF. Quand on vous dit qu’une chose va se terminer mais que vous n’y croyez pas et que le couperet tombe, il est bien difficile d’accepter la réalité." Par ces mots empreints de tristesse et de mélancolie, Amélie Mauresmo a émis l’idée d’abandonner son poste de capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis, ce vendredi.
"J’étais persuadée (naïvement, je l’admets) que le sport, la tradition ou encore l’âme de la Coupe Davis allaient prévaloir sur tout le reste. Et que nous allions attaquer 2019 comme d’habitude en février. Et que les jeunes allaient encore rêver de disputer cette compétition dans ce format formidable du home and away au meilleur des cinq sets. Et que, et que, et que … Comment en sommes-nous arriver là ?! (sic) Maintenant, il me faut un peu de temps pour tout mettre en perspective et réfléchir."
Mauresmo, un "choix complètement novateur"
Amélie Mauresmo a été nommée capitaine de l'équipe de France de Coupe Davis en juin dernier. Retraitée des courts en 2009, l'ancienne numéro une mondiale a déjà occupé le poste en Fed Cup. Préférée à Fabrice Santoro et Michaël Llodra, qui étaient également candidats, Mauresmo devrait être la première femme à diriger l'équipe de France de Coupe Davis l'an prochain. Mais le "choix complètement novateur" de Bernard Giudicelli pourrait bien se retourner contre lui.