Coupe Davis : les Bleus déjà devant un public conquis

Jo-Wilfried Tsonga - AFP
« Bonjour tout le monde ! » Un large sourire aux lèvres, Arnaud Clément salue la petite foule qui s’est regroupée devant les portes du club de Primrose, à Bordeaux. Des têtes blondes, accompagnées de quelques parents, font crépiter les flashs et dressent presque une haie d’honneur au capitaine de l’équipe de France et à ses troupes avant l’entraînement de ce mercredi. Un joli comité d’accueil réservé par les licenciés de ce club cossu de la cité girondine, où les Français ont pris leurs quartiers pour préparer la finale de la Coupe Davis face à la Suisse (21-23 novembre, à Lille).
Pour la seule séance de la semaine ouverte au public, ils sont une centaine de privilégiés à pouvoir assister aux échanges entre Richard Gasquet et Jo-Wilfried Tsonga ou à la défaite d’Arnaud Clément dans un petit défi lancé par Gaël Monfils. Assis dans les gradins, le jeune public n’en perd pas une miette et mesure sa chance. « Etre à Primrose, à cinq mètres des joueurs, c’est vraiment quelque chose que tu ne verras qu’une seule fois dans ta vie, lance Maxime, dix ans et fan d’Arnaud Clément, originaire d’Aix-en-Provence comme lui. C’est juste énorme ! »
Des modèles pour les enfants, les professeurs… et les parents !
Les yeux écarquillés et en attendant d’aller voir leurs idoles pour leur faire signer des autographes et prendre quelques « selfies », les licenciés de Primrose profitent aussi du spectacle pour décortiquer le revers de Gasquet ou le service de Tsonga. « Les gammes qu’ils font, c’est impressionnant par la vitesse, poursuite Maxime. Plus tard, j’aimerais bien être comme eux mais il va falloir que je travaille beaucoup à l’entraînement. » « J’ai vu Gaël Monfils s’entraîner et il tapait très, très fort », renchérit Augustin, dont la maman était aussi presque aussi enthousiaste que lui.
Sac de raquettes sur le dos, Stéphanie jette aussi un œil très attentif aux exercices réalisés par les Tricolores. Il faut dire que pour ce professeur de tennis du club, avoir de tels modèles est une chance inouïe. « Visuellement, on apprend énormément donc c’est bien. Là on les a en face, donc les enfants s’aperçoivent de beaucoup de choses en étant plus près. Idem pour moi, même si j’ai un peu plus de vécu qu’eux. C’est extraordinaire de les avoir dans notre club. » Nul doute qu’une victoire face à la Suisse, dans un peu plus d’une semaine, inspirerait encore plus cette jeune génération.