Dominguez : « Ce n’est pas la première fois que Noah fait ça »

Patrice Dominguez - -
Une semaine après la défaite de l’équipe de France en finale de Coupe Davis face à la Suisse (3-1), Yannick Noah a remué le monde du tennis français en se disant prêt à reprendre du service si les cinq joueurs actuellement sélectionnés lui demandaient de revenir. Une déclaration qui étonne Patrice Dominguez. « Ce qu’il faut noter, c’est que Yannick Noah n’était pas à Lille, rappelle le membre de la Dream Team RMC Sport. C’est l’un des rares anciens joueurs ou capitaines de l’équipe de France de Coupe Davis qui n’était pas présent pour ce rendez-vous. Est-il capable d’apprécier la situation aujourd’hui en n’ayant pas été présent ? J’en doute un peu.
Il y a eu une volonté affichée du président de la Fédération (Jean Gachassin, ndlr) de dire qu’il voulait qu’Arnaud Clément (l’actuel capitaine) continue. Les dirigeants font confiance à Clément. Reste le problème des joueurs, ils doivent être consultés. En tennis, ce sont surtout les joueurs qui choisissent le capitaine. Ils avaient choisi Arnaud Clément il y a deux ans. Et selon nos informations, ils envisageaient de lui renouveler son mandat. C’est une situation qui serait compliquée pour Yannick Noah qui a un métier (chanteur) et d’autres activités. Il ne pourrait pas suivre les joueurs comme ils le demandent et l’exigent à certains moments. Prenons ces informations comme une volonté de vouloir aider l’équipe de France. A Noah de préciser le temps qu’il peut consacrer à l’équipe et les conditions dans lesquelles il interviendrait si les joueurs et le président de la Fédération souhaitent qu’il revienne au sein de cette équipe. »
« Noah doit préciser le temps qu’il peut consacrer à l’équipe »
Patrice Dominguez voit dans la sortie du double vainqueur de la Coupe Davis en tant que capitaine (1991, 1996) une façon de se rappeler aux bons souvenirs des joueurs français. « Yannick Noah souhaite toujours être demandé et réclamé par les joueurs. Ce n’est pas la première fois qu’il intervient de cette façon, se souvient-il. Cette fois-ci, il le fait à titre collectif mais il l’avait déjà fait auprès de certains joueurs ou joueuses. Il y a quelques années, il avait voulu aider un joueur ou une joueuse. Mais les joueurs sont devenus très exigeants. Chacun a son emploi du temps et il faut pouvoir s’organiser en conséquence. On ne peut pas le faire à mi-temps. C’est une situation qui doit être clarifiée si tant est qu’elle puisse être appliquée. »