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Le meilleur de l’année 2015: Noah revient aux commandes

Yannick Noah

Yannick Noah - AFP

A la fin du mois de septembre, Yannick Noah succédait à Arnaud Clément et effectuait son retour à la tête de l’équipe de France de Coupe Davis. Un comeback censé permettre aux Bleus de remporter de nouveau le « Saladier d’Argent » et sur lequel revient RMC Sport, en compagnie de Sarah Pitkowski, membre de la Dream Team.

Casquette « gavroche » sur la tête, gilet beige sur le dos, Yannick Noah est revenu dans le rôle de capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis comme on l’avait laissé : relax et sûr de sa force. Le vainqueur de Roland-Garros 1983 a pris la parole pendant plus de 40 minutes, le 22 septembre dernier, lors de sa conférence de presse de présentation. « J’ai l’impression que je ne suis jamais vraiment parti », a confié celui qui a succédé à Arnaud Clément, avant d’ajouter que si cette génération dorée du tennis français voulait enfin remporter le Saladier d’Argent, « il y avait urgence ».

« Il y avait une certaine gravité, souligne Sarah Pitkowski, membre de la Dream Team RMC Sport. On arrivait au bout d’un processus qui devenait irrespirable pour toutes les parties, que ce soit les joueurs, Arnaud Clément, la direction de Roland-Garros, Yannick Noah lui-même. Cette bouffée d’air et le fait de faire ce show permettait de dédramatiser tout ça, même si tout le monde reconnaissait que le processus s’est extrêmement mal fait et ça a forcément blessé Arnaud Clément, on a eu l’impression qu’il y avait des clans, mais plus par maladresse. Ça fait partie du personnage, il ne s’est pas forcé. C’était le bon moment, il fallait le faire comme ça et poser la première pierre d’une nouvelle ère, même si je ne sais pas si on va parler d’ère. » 

Pitkowski : « Il fallait un déclencheur »

Au-delà de la « patte Noah », qui a immédiatement tranché avec le style plus posé d’Arnaud Clément, l’attente va surtout se faire au niveau des résultats. Car aussi talentueux soient-ils, les Tsonga, Gasquet, Monfils et Simon n’ont toujours pas réussi à accrocher une Coupe Davis à leur palmarès. Capitaine lors des sacres en 1991 et 1996, Noah le meneur d’hommes arrivera-t-il à les faire atteindre ce but ?

« Il faut un catalyseur mais il ne faut pas se tromper, ce sont les joueurs sur le terrain qui vont la gagner cette Coupe Davis, tempère Pitkowski. La bonne personne ? En tout cas on se rendait compte qu’il fallait un déclencheur. C’est difficile pour cette génération de trouver un capitaine qui a l’aura, la poigne et peut-être les moyens par son palmarès antérieur de dire : "Ecoutez les mecs, on va commencer à arrêter les petites chamailleries et les attitudes inadéquates avec un esprit d’équipe". Ce qu’on lui demande, c’est que quand les mecs vont rentrer sur le court, ils vont se dépouiller et surtout se transcender parce que pour gagner la Coupe Davis il ne faut pas jouer ton tennis, il faut être au-delà de ça. Il faut que tu sois animé de quelque chose d’imperceptible qui va faire sortir de toi toute cette envie de gagner. Et c’est ça qu’on demande à Yannick Noah. »