Open d’Australie: Chardy allume l’arbitre et son adversaire Evans

Le parcours de Jérémy Chardy s’est arrêté au deuxième tour de l’Open d’Australie face au Britannique face à Daniel Evans (6-4, 6-4, 6-1), ce mercredi. Mais le Français, éloigné des courts depuis 18 mois, savoure ce grand retour à la compétition. Il s’est aussi réjoui d’avoir retrouvé sa hargne comme lorsqu’il s’est emporté contre l’arbitre dès le septième jeu du match. Il a vertement reproché à Miriam Bley d'avoir mis trop de temps à interrompre un échange au cours duquel une balle était tombée de sa poche.
"Ça fait du bien, ça faisait longtemps que je ne m'étais pas énervé contre un arbitre"
"Quand je suis entré sur le court, je n'étais déjà pas au top physiquement après le premier tour, a expliqué le Français. Je savais qu'il fallait vraiment que je gagne le premier set. A 3-3, balle de break contre moi, je me décale en coup droit et je fais tomber la balle: il (Evans) a le temps de faire un revers, moi de refaire un coup droit avant que l'arbitre dise ‘let’ et au final je perds le point, je me fais breaker et je perds le premier set. C'était un peu frustrant. J'étais énervé contre elle (l'arbitre) parce que les arbitres n'ont rien d'autre à faire, il n'y a même plus d'annonce ou d'over rule (déjugement d'un juge de ligne, ndlr), elle a juste à regarder l'échange et annoncer les scores. Alors ne pas voir une balle qui tombe au milieu du court... Je ne sais pas où elle regardait."
Chardy a même demandé à changer d’arbitre. "Oui... Parfois, quand tu es énervé, tu deviens con, sourit-il. Le superviseur n'a pas voulu, bien sûr, mais je savais que c'était impossible. Mais ça fait du bien aussi, ça faisait longtemps que je ne m'étais pas énervé contre un arbitre. C'est le retour à la compétition, avec le bon et le mauvais."
"Si tu comptes sur le fairplay d'Evans…"
Il a conclu son propos en taclant son adversaire Daniel Evans, qui aurait pu lui-même arrêté l’échange par fairplay. "Si tu comptes sur le fairplay d'Evans, a-t-il lancé. Non, il ne faut pas attendre grand-chose de lui. Mais ce n'est pas à lui d'arrêter le point non plus. Au final, il a gagné, il a fait son match, bravo à lui."