Open d'Australie: blessé au dos, Tsonga répond à propos d'une fin de carrière

C'est un Jo-Wilfried Tsonga en pleine introspection qui s'est présenté face à la presse après son abandon ce mardi au 1er tour de l'Open d'Australie. Son dos l'a lâché et le pousse à réfléchir sérieusement à la suite de sa carrière. "Quand je suis arrivé à Doha, des douleurs me sont apparues sur mon premier match contre Kecmanovic, décrit-il. On a fait ce qu'il fallait pour essayer d'être au mieux possible pour cet Open d'Australie, on a tenté le coup mais ce n'est pas passé, c'est difficile".
"La douleur, c'est un peu comme des coups de couteaux en bas du dos, un peu style 'sciatique'. Ce n'est pas hyper agréable... c'est sûr que je n'envisageais pas le début de saison de cette manière. On est toujours un peu inquiet dans ces cas. On veut aller voir le docteur pour qu'il nous dise qu'un repos d'une semaine ou deux suffira. Arrivé à mon âge (37 ans, ndlr), mon corps a subi des blessures presque irréversibles que je dois gérer. C'est vrai que je suis un peu désabusé, c'est une lutte quotidienne."
"On arrêtera tous un jour, forcé par quelque-chose"
La saison dernière, Jo-Wilfried Tsonga avait été opéré du ménisque, le forçant à manquer la compétition de février à mi-septembre. "Je suis revenu en me disant que, justement, ce n'était pas à mon corps de me dire quand m'arrêter, que ce devait être une décision de ma part, commente celui qui était retombé en dehors du top 100. Alors, je ne sais pas si c'est utopique, si j'en rêve alors que ça ne va pas pouvoir exister, je n'en ai aucun idée. On va voir ce qu'il va en être."
Peu rassurant d'abord, l'actuel 33e mondial à l'ATP a fini par déclarer qu'il ne souhaitait pas se retirer, même si cela devait faire partie de sa réflexion. "Evidemment que je vais me poser, réfléchir à tout cela même si aujourd'hui, il n'en est vraiment pas question... Le plus important pour le moment, c'est mon futur proche avec le prochain tournoi. On arrêtera tous un jour, forcé par quelque-chose. Cela fait peur. Arrêter aujourd'hui, dans cinq ans ou arrêter il y a cinq ans... C'est dur de toute façon, ce ne sera pas une décision neutre."