RMC Sport

Affaire Williams: "intéressons-nous plutôt au jeu et à la championne", préconise Gachassin

placeholder video
Jean Gachassin a vertement critiqué la sortie du président de la FFT, Bernard Giudicelli, son bras droit du temps où il présidait aux destinées du tennis français.

En retrait des affaires courantes du tennis français depuis la fin de son mandat en 2017, Jean Gachassin n’en a pas moins suivi l’actualité d’un sport qu’il chérit presque autant que le rugby. Interrogé par le Parisien, il a sévèrement jugé la récente prise de position de Bernard Giudicelli concernant la tenue de Serena Williams à Roland-Garros. "Je crois qu’on est parfois allé trop loin. Cette tenue ne sera plus acceptée. Il faut respecter le jeu et l’endroit. Tout le monde a envie de profiter de cet écrin", avait déclaré l’actuel patron de la FFT dans une interview accordée à Tennis Magazine.

"Pourtant, il a de quoi s'occuper ..."

"Je la trouve indélicate, a expliqué Gachassin au sujet de la sortie de celui qui fut son numéro 2. J’étais estomaqué et absolument pas d’accord. C’est une erreur. Peut-être trouve-t-il que sa tenue n’est pas belle ou pas respectueuse de Roland-Garros. Intéressons-nous plutôt au jeu et à la championne qu’est Serena. Peu importe sa tenue, qu’elle soit jaune, bleue ou verte. Il n’a pas à la juger. C’est malvenu."

"Pourtant, il a de quoi de s’occuper, entre les travaux à Roland-Garros ou le manque de résultats des joueurs français, a poursuivi Gachassin, pour le moins sarcastique. Serena fait ce qu’elle veut. Bientôt, on n’acceptera plus que certains ou certaines se teignent les cheveux en blond. Ou que les joueurs crient à chaque point ? Où va-t-on ?!" Guy Forget a donné quelques pistes, ce mardi matin, dans l’Equipe.

Une couleur spécifique? "Ce serait fantastique"

Le directeur du tournoi de Roland-Garros se propose de définir un cadre réglementaire pour les tenues, Porte d’Auteuil. Jean Gachassin voit cette initiative d’un bon oeil, il n’y est pas opposé. "Pourquoi pas ? Si chaque tournoi du Grand Chelem avait une couleur spécifique, comme le blanc à Wimbledon, ce serait fantastique, et cela ajouterait du cachet à cette compétition." C’est justement ce que propose Guy Forget. "On a une histoire très forte, des racines ancrées dans ce stade. C’est cette identité qu’il faut promouvoir", a expliqué l'ancien capitaine de l'équipe de France de Coupe Davis.

QM