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Le coronavirus a fait perdre 130 millions à Roland-Garros

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Le coronavirus a sérieusement impacté Roland-Garros, dont le chiffre d'affaires a diminué de moitié par rapport à 2019, confie Bernard Giudicelli, président de la fédération française de tennis (FFT).

Roland-Garros n'a pas encore rendu ses verdicts sportifs mais le bilan économique, lui, se dessine assez facilement. Et il est en chute libre en raison de la crise du coronavirus. "On a essuyé un grain assez important avec cette pandémie qui a mis l'économie à terre, reconnaît Bernard Giudicelli, président de la fédération française de tennis (FFT), sur BFM Business, ce vendredi. On a mis un genou à terre mais on a réussi à organiser le tournoi et à limiter les pertes."

Un chiffre d'affaires en chute de 130 millions d'euros

La jauge des 1.000 spectateurs a plombé la billetterie et participé à l'effondrement du chiffre d'affaires par rapport à celui de 2019, estimé à 260 millions d'euros. "On peut estimer une perte aux alentours de 50%, essentiellement les recettes de billetterie liées à la limitation de la jauge mais aussi les recettes d'hospitalité, détaille le dirigeant. On a quand même sécurisé les recettes de partenariat et de droits TV qui représentent la majorité de nos recettes."

Les clubs, qui enregistrent actuellement une baisse de 6% de licenciés, seront donc impactés puisqu'ils bénéficient directement des retombées économiques du tournoi. Celles-ci représentent 80% du produit annuel de la FFT qui reverse ensuite "99 millions d'euros" dans "le fonctionnement de nos ligues, de nos comité départementaux et dans l'investissement des clubs", liste Giudicelli.

"Sans le stade, le tournoi aurait été par terre"

Malgré cette baisse, le dirigeant se réjouit d'avoir "reconduit la totalité des contrats" et d'en avoir "signé d'autres" pour le Grand Chelem français. "Roland-Garros est considéré comme le leader mondial du tennis sur terre battue, se targue-t-il. Hier (jeudi), nous avons lancé un circuit pour des tournois européens et internationaux sur terre battue. La marque est présente dans 65 clubs et dans 15 grands clubs dans le monde. On a cinq grands tournois internationaux qui seront labellisés RG."

Bernard Giudicelli a aussi fait part de son énorme soulagement d'avoir pu compter sur le nouveau stade, modernisé et muni d'un toit après 380 millions d'euros de travaux. Sans cela, la chute aurait été bien plus vertigineuse encore. "La Fédération a trois actifs: ses clubs, son joueur et ses stades, conclut-il. Il fallait faire cet investissement qui était nécessaire. Il est arrivé au meilleur moment. Imaginez si nous avions attendu une année de plus, le tournoi aurait été par terre. Il y a le toit qui a été la belle découverte pour tous les amoureux mais aussi l'éclairage qui nous a permis de finir toutes les parties et qui nous donne une belle perspective pour l'an prochain."

NC