Roland-Garros 2025: "Elle croit véritablement en son rêve", comment Loïs Boisson peut réaliser l’exploit de se qualifier pour la finale

Invitée d’Apolline Matin sur RMC, Sarah Pitkowski, consultante pour RMC Sport, croit fort aux chances de qualification de Loïs Boisson en finale de Roland-Garros, ce jeudi lors de sa demi-finale contre l’Américaine Coco Gauff, n°2 mondiale.

Elle y croit "dur comme fer". Sarah Pitkowski, ancienne joueuse de tennis désormais consultante pour RMC Sport, imagine Loïs Boisson (22 ans) créer un nouvel exploit, ce jeudi en demi-finale de Roland-Garros contre l’Américaine Coco Gauff (21 ans), n°2 mondiale. La Française, actuellement 361e joueuse mondiale (elle sera 65e et n°1 française après le Grand Chelem français), enchante les tribunes de la Porte d’Auteuil au gré de ses exploits contre Jessica Pegula en huitième de finale ou face à la pépite russe Mirra Andreeva, mercredi en quarts. Un nouvel obstacle de taille se dresse sur la route de la Dijonnaise, guidée par sa quête d’un sacre inattendu de tous.

"Elle croit véritablement en son rêve"

"Le plus important, c’est que ce soit elle qui y croit", explique Sarah Pitkowski ce jeudi dans Apolline Matin sur RMC. "Mercredi, les médias étrangers lui faisaient remarquer: ‘vous allez être 65e mondiale, vous vous rendez compte du prize money?, vous allez peut-être être invitée à Wimbledon’ et elle a répondu: ‘ça ne m’intéresse pas, je n’ai pas fini mon tournoi, mon rêve est de gagner Roland-Garros et je vais tout faire pour le faire’. Elle croit véritablement en son rêve."

L’ancienne 29e joueuse mondiale situe la portée du parcours remarquable de Loïs Boisson sur la terre battue parisienne, sa surface préférée. "Extraordinaire, phénoménal, inédit, il n’y a pas de mots", énumère-t-elle. "Trois joueuses dans l’histoire du tennis moderne féminin sont arrivées en demi-finales dès leur première participation à Roland-Garros: Monica Seles et Jennifer Capriati (toutes deux anciennes n°1 mondiales et lauréates à Roland-Garros, NDLR), ça plante le décor. Elle est la troisième joueuse de l’histoire du tennis à réaliser cet exploit." Elle est même la première de l'histoire à atteindre le dernier carré en bénéficiant d'une wild-card.

Ce jeudi, elle pourra compter sur son énorme coup droit mais aussi son incroyable détachement quand la pression monte. "Elle nous dit: ‘je joue un match de tennis comme n’importe quel match, sur n’importe quel court’", souligne Sarah Pitkowski. "Sur la balle de match, elle s’est dit: ‘avant de servir, il faut que je pense que c’est juste un point et pas une balle de match’. Elle essaie de relativiser et peut-être que ça vient de son histoire puisqu’elle a été blessée pendant un an et qu’elle prend un tel plaisir à jouer que tout ce qu’il y a autour ne rentre pas. Elle n’est pas perméable à cette pression et aux attentes qu’on a pour elle."

"Coco Gauff est très friable"

Et celles-ci sont devenues très grandes. Au point d’ajouter Coco Gauff à son tableau de chasse pour devenir la première Française finaliste à Roland-Garros depuis Mary Pierce en 2005? Sarah Pitkowski a plusieurs raisons d’y croire. "Après avoir battu Pegula et Andreeva, son staff doit être sur les dents à regarder et analyser le tennis de la Française et s’en méfier encore plus", explique-t-elle. "Coco Gauff est n°2 mondiale, américaine, vainqueur d’un tournoi du Grand Chelem, à l’US Open (en 2023), devant son propre public. Elle a déjà été en demi-finale des Roland-Garros (deux fois, dont une finale perdue en 2022) mais il y a des failles dans son tennis. Elle peut commettre beaucoup de double-fautes, elle est très friable. Et quand on voit la qualité de retour et la pression que met la Française, elle va forcément utiliser cet atout. Ça va être une énorme bagarre et les chances, c’est du 50-50. Même si on parle de la 361e joueuse mondiale contre la n°2, si vous me demandez le pourcentage, on est à 50-50."

NC