Tennis: la réponse de Cornet aux écolos niçois sur les subventions allouées aux sportifs

A l’image du pilote Fabio Quartararo, Alizé Cornet a touché environ 25.000 euros d’aides de la part de la ville de Nice pour l’année 2020. Originaire de la cité des Alpes-Maritimes, la joueuse de tennis est au coeur d'une polémique sur les subventions allouées aux sportifs par la mairie. Comme tous les athlètes dont les revenus sont élevés, elle est la cible de critiques de la part de membres du groupe écologiste du conseil municipal. Selon les élus locaux, la sportive de 31 ans (de même que le pilote de MotoGP) ne devrait pas toucher de subventions en raison de revenus supérieurs à 100.000 euros bruts par an. Alizé Cornet a pris la plume pour y faire face.
"Après avoir eu vent de la pseudo-polémique créée par Juliette Chesnel et Fabrice Decoupigny autour du soutien financier que m’apporte la ville de Nice en cette année olympique, je me sens dans le devoir de mettre quelques points au clair, a écrit l’actuelle 61e joueuse mondiale dans un texte publié par Nice-Matin. Loin de moi l’idée de reprendre les arguments faciles et pourtant fondés évoquant les valeurs de travail et de sacrifices que je fais pour mon sport depuis ma plus tendre enfance."
Une période bouleversée par le Covid
Au-delà des coûts de fonctionnement de sa structure (matériel, déplacement, hôtels, entraîneur, etc.) afin de poursuivre sa carrière sur le circuit WTA, Alizé Cornet a rappelé les difficultés rencontrées par les sportifs professionnels en 2020 et depuis le début de l’année 2021 à cause du coronavirus.
"A cause de la Covid, et comme dans beaucoup de domaines professionnels, nos “prize money" sur les tournois ont subi cette année une importante baisse, celle-ci survenant juste après une inactivité de six mois l’année dernière, toujours due à la Covid, a précisé la joueuse au six titres individuels en carrière. Même dans l’un des sports les mieux rémunérés du monde, les temps sont durs. Je n’ai donc en aucun cas besoin de justifier le soutien que m’apportent Christian Estrosi et la ville de Nice et pourtant, du fait de vos accusations, je suis dans l’obligation de le faire."
Cornet:"Pas la bonne cible de votre indignation"
Fière de sa ville de Nice, celle qui a remporté la Fed Cup en 2019 avec l’équipe de France a également souligné son attachement à son pays ou à sa région et insiste sur le fait qu’elle l’a toujours joué réglo avec les pouvoirs publics et a "toujours habité sur la Côte d’Azur et payé (ses) impôts en France."
Se voyant comme une sorte "d'ambassadrice" de la France et de sa municipalité, Alizé Cornet a conclu sa tribune par un rappel de ses engagements en faveur de l’écologie et plus particulièrement aux alentours de Nice.
"Il est rare de trouver des athlètes conscients de leur impact sur l’environnement et qui s’investissent dans ce domaine, pourtant, de mon côté, je m’engage à ma mesure en investissant dans des projets éco-responsables, dont, par exemple, la plantation d’arbres chez nous aux îles de Lérins, a enchaîné la joueuse de 31 ans.
Et de conclure par un ultime message destiné aux deux élus à l’origine de cette affaire : "Monsieur Decoupigny, Madame Chesnel, comme vous pouvez le constater, je ne suis pas la bonne cible de votre indignation. Je vous conseille par conséquent de mener des combats qui en valent la vraiment la peine."