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Wimbledon: bannir les joueurs russes serait "inacceptable", dénonce le Kremlin

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Il serait "inacceptable" d'interdire aux joueurs de tennis russes de participer au tournoi de Wimbledon, a fulminé mercredi le Kremlin, après la publication d'informations dans la presse faisant état d'une telle mesure à venir.

Wimbledon a-t-il beaucoup à perdre dans cette affaire ? C’est l’avis du Kremlin. Le tournoi de tennis de Wimbledon souffrira si les athlètes russes sont suspendus, estime le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

"Étant donné que la Russie est un pays très fort en matière de tennis, que nos joueurs de tennis sont effectivement [au] sommet du classement mondial, la compétition elle-même souffrira de leur suspension", a déclaré mercredi le porte-parole du Kremlin, en réaction à l'information divulguée par la presse, selon laquelle le tournoi de Wimbledon a choisi de se passer des joueurs de tennis russes et biélorusses.

Cette décision serait une première pour un tournoi de tennis depuis le début du conflit armé et le déclenchement de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. "Une fois de plus, faire des athlètes les otages de certains partis pris politiques, d'intrigues politiques et d'hostilité envers notre pays est inacceptable. On ne peut que le regretter ici", a souligné M. Peskov.

Les sportifs russes pressés de condamner l'offensive de Moscou

Plus tôt mercredi, le New York Times indiquait que les organisateurs de Wimbledon avaient décidé de ne pas autoriser les joueurs de tennis russes et biélorusses à participer au tournoi. La mesure n'a pas encore fait l'objet d'une communication officielle. Daniil Medvedev, Andrey Rublev ou encore Karen Khachanov ne participeront pas à Wimbledon. Le tableau féminin sera lui aussi amputé de grands noms. Elles sont cinq à figurer dans le Top 40: Anastasia Pavlyuchenkova, Daria Kasatkina, Veronika Kudermetova, Ludmila Samsonova, et Ekaterina Aleksandrova.

Les sportifs russes, mais aussi les artistes et, plus généralement, les personnalités publiques vivant ou se produisant dans les pays occidentaux, sont régulièrement pressés de condamner avec force l'offensive de Moscou en Ukraine.

Face à cette pression, Medvedev a dit vouloir "la paix dans le monde entier", se gardant toutefois de critiquer frontalement l'opération militaire lancée par Vladimir Poutine le 24 février. Après le début de cette offensive, les instances du tennis ont décidé que les joueurs russes et bélarusses ne pouvaient pas concourir sous le nom ou le drapeau de leur pays. Ils peuvent néanmoins jouer sous bannière neutre.

QM avec AFP