
Wimbledon: Svitolina soutient un bannissement des joueurs russes, soumis à trois conditions
Mercredi, l’All England Lawn Tennis Club décidait qu’aucun joueur russe ou biélorusse ne prendrait part à l’édition 2022 de Wimbledon, en conséquence du conflit russo-ukrainien. Une décision radicale qui n’a pas manqué d'irriter l’ATP mais également d'autres joueurs importants des circuits ATP et WTA.
Si Novak Djokovic a été l’un des premiers à réagir en parlant d’une décision "folle", l’Ukrainienne Elina Svitolina, 25e joueuse mondiale, s’est elle positionée en faveur de leur exclusion. Du moins en partie. "Nous ne voulons pas qu'ils soient complètement interdits. Nous voulons juste qu'ils s'expriment, s'ils sont avec nous et le reste du monde ou le gouvernement russe. C'est pour moi le point principal", a-t-elle assuré à la BBC. Contrairement à l’avis de Djokovic, celui de Svitolina reste nuancé. L’ancienne numéro 3 mondiale a en effet posé quelques conditions à la participation des joueurs et joueuses concernés.
Une participation en question(s)
"Je demande à l’ATP, la WTA et l’ITF de s’assurer que les joueurs représentant la Russie et la Biélorussie répondent aux questions suivantes: « Supportez vous l’invasion de l’Ukraine par la Russie et la Biélorussie, ainsi que ses conséquences? », « Supportez-vous les activités militaires de la Russie et de l'Ukraine? » et « Supportez-vous le régime de Poutine et Loukachenko? »", avait-elle listé dans un tweet. "En fonction des réponses, nous réclamons l'exclusion et le bannissement des sportifs russes et biélorusses de toute compétition internationale, comme l'a fait Wimbledon", poursuit le texte, également posté par d'autres joueuses ukrainiennes.
"Il vient un moment où le silence s'apparente à de la trahison et ce moment est venu", conclut-il. L’Ukrainienne de 27 ans estime toutefois qu’il est "juste qu'ils soient autorisés à jouer et à concourir" à condition qu’ils n'aient "pas voté pour ce gouvernement". A contrario, les joueurs n’exprimant pas d’avis sur la question doivent être exclus du tournoi, selon elle.
Parmi les soutiens russes à la cause ukrainienne, Andrey Rublev a été le premier à exprimer son désaccord avec cette guerre lors de l’Open de Dubaï, fin février. Il a été imité quelques jours plus tard par le numéro deux mondial, Daniil Medvedev, lequel souhaite "la paix dans le monde".