Wimbledon - Gasquet : "Beaucoup de fierté "

Richard Gasquet - AFP
Richard Gasquet, quel est votre sentiment après cette incroyable victoire ?
C’est clair qu’elle est très belle, je suis très heureux. C’est magnifique pour moi de gagner 11-9 au 5e set conter Stan, qui est l’un des plus grands joueurs du monde. Ça a été un gros match, surtout que j’ai mené 5-3 au 5e, je suis passé très près. J’ai continué à me battre, à espérer la victoire et c’est de ça dont je suis le plus fier. Rallier les demi-finales ici à Wimbledon, l’un des plus grand tournois du monde, c’est fabuleux pour moi. J’étais soulagé de pouvoir gagner ce match-là, il y avait beaucoup d’émotions. Il y a beaucoup de fierté à gagner.
Réalisez-vous l’exploit que vous venez de réaliser ?
Oui, je réalise car ça fait quelques temps que je joue au tennis, je n’ai pas 19 ou 20 ans. Mais je suis très heureux de me retrouver en demies de Wimbledon, surtout en ayant fait un grand match. Ça reste. Ce sont des moments énormes.
Avez-vous douté de revenir à votre meilleur niveau, notamment après votre blessure au dos ?
Oui, complètement. Quand tu es blessé, tu doutes. Les autres ne t’attendent pas pour progresser. Reprendre le rythme, c’est dur, mais j’aime le tennis donc c’est ça qui me fait me lever le matin pour jouer. Ce sont des moments difficiles mais j’en ai eu d’autres dans ma carrière, ce ne sont pas les premiers. J’espère ne pas revivre à nouveau ces moments-là.
Qu’est-ce que cela représente d’être en demi-finales aux côtés de Djokovic, Federer et Murray ?
Ça représente beaucoup. C’est un tournoi incroyable, suivi dans le monde entier, et se retrouver en demies avec Federer, Djokovic et Murray, ça représente beaucoup. C’est incroyable de me retrouver avec ces trois joueurs-là dans le plus grand tournoi du monde. C’est beau. Je ne suis pas l’intrus, je suis déjà allé en demies (en 2007 à Wimbledon et en 2013 à l’US Open, ndlr), beaucoup moins de fois qu’eux, mais je suis heureux de me retrouver avec ces joueurs-là. C’est clair que je ne suis pas le favori pour la victoire, mais je vais essayer de faire le maximum. J’ai un palmarès un peu moins étoffé, je ne vais pas dire le contraire. Ils ont deux, huit et dix-sept victoires en Grands Chelems, donc trois demies, ce n’est pas pareil…
Vous avez semblé très serein lors de ce match…
J’ai l’expérience des hauts et des bas. Je ne suis jamais dans le trou quand je suis très bas et je ne m’excite pas non plus de manière incroyable quand je gagne. Je suis très heureux et très fier de me retrouver là, mais maintenant, il y a une demi-finale à faire contre Novak. Je sais la tâche que c’est, donc il va falloir récupérer le plus vite possible et faire un grand match.
Novak Djokovic, c’est un énorme défi, puisqu’il vous a sèchement battu en 8es de finale à Roland-Garros cette année (6-1, 6-2, 6-3)…
C’est clair que c’est le plus gros défi pour moi avec le jeu qu’il a. Il fait très peu de fautes, il tape fort. C’est le joueur qui est pour moi le plus difficile à jouer avec son style. Il a zéro faille. C’est très difficile mais il n’y a rien à perdre, je vais aller sur le court en étant très positif et en essayant de faire un très, très gros match. Je suis loin d’être favori et tout le monde le sait, mais si je vais sur le court, c’est en y croyant et en y allant à 100%. Je serais bien bête de ne pas penser ça. C’est très difficile mais il faut y aller en étant persuadé que tu peux gagner. C’est très excitant. Ce sont des moments énormes, à moi d’en profiter.
On imagine que les messages de félicitations ont dû être nombreux…
Je sens que j’ai donné du plaisir à des gens aujourd’hui, ils ont aimé ce match et c’est ça qui me rend heureux. Nicolas Sarkozy, je l’ai eu il y a deux jours, j’espère l’avoir demain à nouveau. Non, il ne sera pas là (pour la demi-finale), il a autre chose à faire, on ne va pas déconner non plus (rires). Il adore le sport, il est supporter. Il joue un peu, il renvoie bien la balle, il ne se débrouille pas mal.