Wimbledon: "Il a peut-être un couteau", en larmes, Putintseva demande l'éviction d'un spectateur

L’aventure de Yulia Putintseva à Wimbledon a seulement duré 44 minutes. Et elle ne fut pas seulement désagréable en raison de la lourdeur du score. La 33e joueuse mondiale a en effet signalé à l’arbitre se sentir menacée par un spectateur pendant la rencontre face à l’Américaine Amanda Anisimova (6-0, 6-0), lors du premier tour du Grand Chelem londonien.
"Ces gens sont dangereux, ils sont fous"
"Pouvez-vous le sortir?", a-t-elle demandé. "Je ne continuerai pas à jouer tant qu'il ne sera pas parti. Ces gens sont dangereux, ils sont fous." La Kazakhe a ensuite pointé du doigt une zone des tribunes et décrit la personne ciblée comme portant du vert. L'arbitre de chaise est alors descendu sur le court pour s’entretenir avec trois membres du personnel de sécurité. Alors que le jeu allait reprendre, Putintseva a refusé de s’exécuter tant que la sécurité n'aurait pas réglé le problème.
"Faites-le sortir, il a peut-être un couteau", a-t-elle insisté. La scène l’a visiblement émue puisqu’elle a laissé perler quelques larmes le long de ses joues, avant d’esquiver les médias à l’issue de la rencontre. Un porte-parole du All England Lawn Tennis Club (AELTC), organisateur de Wimbledon, a brièvement commenté l’incident à BBC Sport: "Suite à une plainte concernant le comportement d'un spectateur lors du match sur le court 15, l'arbitre de chaise a informé la sécurité et l'affaire a été réglée."
Rien n’a filtré sur les éventuelles menaces proférées par le spectateur en question. Il aurait dit quelque chose au moment où Putintseva "s'apprêtait à servir", selon le ressenti d’Anisimova. "Je suis sûre que nous étions protégées", a ajouté l’Américaine. "Nous connaissons bien les mesures qui doivent être mises en place pour que les joueurs puissent jouer ici en toute confiance, sachant qu'ils sont bien pris en charge", a déclaré la directrice générale de l'AELTC, Sally Bolton, a déclaré à propos de la sécurité.