RMC Sport

Wimbledon: le casse-tête de la programmation, avec des matchs du premier tour terminés jeudi

placeholder video
La météo capricieuse a fait de nombreux dégâts en ce qui concerne le calendrier de Wimbledon. Si certains n'ont pu terminer que ce jeudi leur premier tour, d'autres comme Novak Djokovic ont déjà gagné deux matchs.

Arthur Fils a débuté son Wimbledon ce jeudi à 11 heures alors que Novak Djokovic et Jannick Sinner étaient tranquillement, depuis mercredi, au troisième tour du Championships. Une incongruité que le jeune français a accueilli avec un… flegme britannique: "Pour cela, il faut que je joue sur le Central, pour l’instant, ce n’est pas le cas".

>> Wimbledon: infos et résultats EN DIRECT

Le jeune tricolore n’a pas souhaité entrer dans la polémique. Wimbledon a son particularisme avec sa météo capricieuse. Lorsqu’il pleut, l’avantage d’être programmé sur l’un des deux courts équipés d’un toit devient énorme. Presque indécent.

Mais le Centre Court ne s’offre pas à n’importe qui. Les billets sont chers et, avec seulement trois matches programmés – pour ne pas abîmer le gazon – , le choix est vite fait.

Wawkrinka défavorisé face à Djokovic

Septuple vainqueur, Novak Djokovic a joué lundi, mercredi et disputera son troisième tour contre Stan Wawrinka vendredi. Et tant pis pour l’éthique puisque le Suisse a remporté son deuxième match ce jeudi. Et que sa récupération sera moindre.

Titré à deux reprises à Londres, Andy Murray peut également préparer ses matches sans souci. Il sait qu’il aura droit au Centre Court systématiquement. Avec le petit jour de repos qui va bien. Les 15.000 spectateurs sont en attente de voir Sir Andy...

"La pluie a été un adversaire cette semaine"

Les autres n’ont donc que les miettes. Ils doivent composer avec les averses, les interruptions et la programmation parfois ubuesque. Ce jeudi, Sascha Zverev a achevé son premier match à 15h24! On doute fort que l’Allemand ait goûté à ce traitement de défaveur. "La pluie a été un adversaire cette semaine. J’ai gagné aujourd’hui, je dois rejouer demain et après-demain. Si je gagne bien sûr! Et au meilleur des cinq sets". Quelques petits tacles glissés…

À Wimbledon, il vaut mieux être riche et puissant. Et silencieux. Car les organisateurs n’aiment pas qu’on écorche l’image le prestige de leur tournoi.

On notera que chaque Grand Chelem avantage ses joueurs. L’an passé, Serena Williams avait joué ses trois matches à l'US Open en night session. Et Roger Federer, à l’Open d’Australie, était très rarement – pour ainsi dire jamais - programmé sous le cagnard…

Eric Salliot, à Wimbledon