Wimbledon: Mannarino regrette "l'ambiance particulière" avec l'absence de points ATP

Il s'en est sorti, et c'est bien cela le plus important. Opposé à l'Australien de 24 ans Max Purcell (209e) pour son entrée en lice à Wimbledon, Adrian Mannarino (86e) a dû lutter contre la pluie - qui a interrompu à deux reprises son match - et puiser dans ses ressources physiques pour rejoindre le deuxième tour. Après près de quatre heures de jeu, le Français s'est imposé en cinq manches (6-3, 7-6, 4-6, 4-6, 6-4) et défiera l'Américain Tommy Paul, tombeur de Fernando Verdasco, mercredi.
"Il n'y a pas la même motivation (...) Quand je vais perdre, cinq minutes après ce sera oublié"
Mais plus que sa prestation qui a parfois soufflé le chaud et le froid, "Manna" est revenu, en conférence de presse, sur l'ambiance particulière qui règne dans les allées du tournoi londonien cette année.
"Le fait qu'il n'y ait pas de points ATP, il y a une saveur en moins. Du coup même sur le terrain, il n'y a pas la même motivation. Je pense que le jour où je vais perdre, cinq minutes après ce sera oublié. Mais de manière générale j'ai l'impression que c'est aussi le cas des autres joueurs. Tout le monde est beaucoup plus détendu, ça se voit à l'entraînement. Après quoi qu'il arrive je fais tout pour gagner. Je suis rentré sur le terrain et j'ai fait de mon mieux, c'est le plus important. Après je pense qu'à partir des quarts de finale, les mecs vont tout faire pour aller au bout. Mais moi, mes quarts de finale en Grand Chelem... Je ne les compte même pas ! (rires) Pour des Nadal, Djokovic, ça n'importe pas, ils veulent marquer l'histoire. Moi si je venais à faire un huitième ou un quart de Grand Chelem ce serait génial mais il n'y aurait pas ce petit bonus de points ATP."
Interrogé sur sa force de caractère, malgré tout, dans le cinquième set pour aller chercher la victoire, Adrian Mannarino a livré, là encore, un élément de réponse étonnant : "L'atmosphère un peu moins tendue m'a un peu aidé. Moi quand le tirage sort, d'habitude je suis hyper tendu. Si je reçois 15 textos c'est que je vais choper un gros poisson, ça fait chier. Alors que là, on m'aurait dit tu joues la tête de série numéro 4, je me serais dit 'ça fait chier mais bon, ce n'est pas si grave cette fois-ci'. Je sens beaucoup moins de pression personnellement."