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Wimbledon: handicapé par son pied malade, Nadal vise un nouveau Grand Chelem

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Déjà vainqueur des deux premiers Grands Chelems de la saison, Rafael Nadal arrive à Wimbledon avec des incertitudes physiques, notamment en raison de l'état de son pied gauche.

Rafael Nadal peut-il réussir là où Novak Djokovic avait échoué la saison dernière ? Déjà vainqueur de l'Open d'Australie et de Roland-Garros cette saison, l'Espagnol n'est plus qu'à deux Majeurs d'un incroyable Grand Chelem calendaire, chose qui n'est plus arrivée depuis un certain Rod Laver en 1969. Mais en est-il capable, étant donné les incertitudes qui entourent l'état de son pied gauche ?

C'est une question qui n'a pas vraiment de sens, puisque le joueur le plus titré en Grand Chelem (22) a démontré par deux fois qu'il ne fallait pas l'enterrer trop vite, même s'il ne peut plus mettre les pieds devant l'autre. Souffrant du syndrôme de Müller-Weiss, une ostéonécrose de l'os naviculaire, le Taureau de Manacor a testé un nouveau traitement par radiofréquence pulsée pour mettre fin aux infiltrations reçues durant la quinzaine Porte d'Auteuil. Sa maladie l'empêchait de marcher correctement dès lors que les infiltrations ne faisaient plus effet.

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Un traitement qui réduit la douleur

À quelques jours de Wimbledon, Rafael Nadal avait d'ailleurs retrouvé le sourire. "Si je suis ici c’est que les choses vont bien, sinon je ne serais pas là. Je suis content, a-t-il indiqué samedi en conférence de presse. Je peux marcher normalement quasiment chaque jour. Pour moi, c'est le principal. Quand je me réveille le matin, je ne ressens plus cette douleur que j'avais depuis un an et demi."

À l’entraînement également, tout va mieux pour "Rafa". "Depuis quelques semaines, je n'ai eu aucun de ces jours terribles où je ne peux plus marcher. Bien sûr il y a des jours où ça va mieux, d'autres où ça va moins bien, mais dans l'ensemble c'est positif." La tentative a visiblement été un succès, mais difficile de savoir combien de temps ce traitement fera effet. "Impossible pour moi de vous dire si je vais rester dans cette période positive pour deux jours, une semaine ou trois mois, a reconnu Nadal. Le traitement n'a pas guéri ma blessure, il m'a retiré de la douleur. Quand le nerf est en quelque sorte endormi, comme c'est le cas maintenant, on sait qu'il finira par se réveiller."

Le Grand Chelem, "un objectif réaliste" pour son coach

De son côté, son entraîneur Carlos Moya croit aux chances du double vainqueur à Londres. "À Wimbledon, il peut toujours y avoir plus de surprises : au-delà du joueur que l'on rencontre au premier tour, le danger vient du type d'adversaire que l'on rencontre, il faut faire attention aux gros calibres. C'est un objectif réaliste, pour l'instant il est le seul à pouvoir l'atteindre cette année. C'est la première fois de sa carrière qu'il est en mesure de l'atteindre, mais nous le voyons comme quelque chose de lointain, il est à mi-chemin. Pour l'instant, il n'en perd pas le sommeil, en tant qu'équipe, peu de choses nous empêchent de dormir la nuit et ce n'est pas le cas. Nous devons y aller petit à petit, ce n'est pas quelque chose dont nous parlons, ce n'est pas un objectif prioritaire, même si nous n'allons pas y renoncer."

L’Espagnol va toutefois pouvoir jouer sur le gazon britannique. Le tirage au sort l’a placé dans la partie de tableau de Matteo Berrettini, Stefanos Tsitsipas et Félix Auger-Aliassime. Au premier tour, il affrontera mardi l’Argentin Francisco Cerundolo, 42e mondial. Nadal a déjà remporté Wimbledon à deux reprises, en 2008 et 2010, mais n’y a plus joué depuis 2019, où il avait été éliminé en demi-finale par Djokovic.

AS