Desjoyeaux: "Ce que vient de faire Coville, c’est énorme"

Michel Dejoyeaux - AFP
Auteur ce dimanche du nouveau record du tour du monde à la voile en solitaire (49 jours, 3 heures, 7 minutes et 38 secondes), Thomas Coville a retrouvé la terre ferme ce lundi à Brest. Quelques minutes avant d’être accueilli par des milliers de spectateurs, le skipper de 48 ans a accueilli Michel Desjoyeaux sur son trimaran Sodebo. Sur BFM TV, l’unique double vainqueur du Vendée Globe n’a pas manqué de tresser des louanges à Coville, récompensé à sa cinquième tentative.
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« Beaucoup de moments de souffrance »
« C’est énorme, ça va être le cinquième temps scratch, tous bateaux à voiles confondus. C’est-à-dire qu’il est le cinquième contre des bateaux plus grands parfois en équipage. Or, un multicoque en solitaire c’est juste l’enfer parce que vous n’êtes pas tout le temps à la barre, vous n’êtes pas tout le temps à côté des écoutes, il faut bien dormir de temps en temps, il faut manger, entretenir son bateau. Ce qu’il vient de faire en solitaire est absolument énorme. Jusque-là ça a été beaucoup de travail. Les déceptions, c’est beaucoup de moments de souffrance. Mais c’est aussi ce qui fait avancer, se remettre en questions et y retourner. »
« 49 fois de suite les 24 Heures du Mans »
« Aujourd’hui, il doit surtout avoir envie de se reposer, de profiter des bienfaits de la vie de terrien, en termes d’alimentation, de sommeil et d’hygiène. Il y a zéro confort sur ces machines-là, confie le consultant RMC Sport et BFM TV. Il a passé 50 jours sous très haute tension. Imaginez faire 49 fois d’affilée les 24 Heures du Mans en restant seul dans la voiture. C’est l’état mental dans lequel il se trouvait jusqu’à ce dimanche. Les larmes ne viennent pas seulement parce que ce qu’il a fait est beau mais parce qu’il a été à très haut régime et que tout ça est en train de s’écrouler. Il va mettre quelques jours à pouvoir se détendre, se réveiller la nuit sans craindre une catastrophe. Le retour à la réalité n’est pas toujours simple à gérer. L’entourage immédiat a une très grande responsabilité dans sa façon de revenir sur la terre ferme.»
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