Transat Jacques Vabre: la course a repris pour la moitié de la flotte après les tempêtes Ciaran et Domingos

Deux invités surprises un peu encombrants. Alors que le départ de la 15e édition de la Transat Jacques Vabre a été donné il y a huit jours au Havre, la course a été mise entre parenthèse pour la plupart des bateaux en raison des tempêtes Ciaran et Domingos. Ce matin au large de Lorient et dans une mer bien formée, les Ocean fifty (10h30) et les Class40 (10h45) ont repris leur route après une première étape qui s'était déroulée entre Le Havre et Lorient.
Les trimarans devront d’abord rallier une marque virtuelle dans le nord de l’archipel du Cap Vert avant de rejoindre la Martinique pour un parcours depuis Lorient d’environ 4200 milles (7778 km). Les petits monocoques devront de leur côté laisser l’île de Porto Santo à tribord, au nord de l’archipel de Madère et parcourir 750 milles (6945 km) avant de voir Fort-de-France.
"24h pour dégonfler"
Chez les Ocean fifty, c’est le duo formé par Thibaut Vauchel-Camus et Quentin Vlamynck qui a remporté la première étape. "Cette deuxième étape, on l’aborde comme la Medal Race, parce que normalement c’est celle qui va compter pour de vrai. On a 24 heures pour dégonfler et se rappeler qu’on est sur le départ de la Transat Jacques Vabre, même si on part un peu en décalé. L’avance dont on bénéficie, c’est juste un petit grade qui peut nous faire du bien si les choses se compliquent à l’arrivée. Mais ce n’est pas cette petite avance au regard des douze jours de mer qui nous attendent qui nous donne une forme de confort." Dans la catégorie des monocoques Class40, Ambriogio Beccaria et Nicolas Andrieu vont tenter de poursuivre leur route en tête de la flotte.
Départ ce mardi pour les Imoca
La dernière classe, celle des Imoca, qui n’a pas encore débuté cette transat, prendra le départ ce mardi à 9h30 du Havre. Les 40 monocoques quitteront les bassins à partir de 4h du matin. Thomas Ruyant, vainqueur de la dernière édition, rappelait en début d’après-midi combien l’attente avait été longue pour les marins et les équipes depuis huit jours mais voulait positiver avant le départ. "On sera fiers demain de vous montrer nos bateaux. On a une flotte assez exceptionnelle.
"Quarante Imoca sur une ligne de départ c’est une première dans l’histoire", expliquait-il.
Avec un parcours raccourci c’est un sprint d’une douzaine de jours qui s’annonce pour ces Imoca qui seront le même nombre dans un an au départ du Vendée Globe.
Enfin, dans l’hémisphère sud, les cinq Ultim, en course depuis plus de huit jours, poursuivent leur bataille acharnée. A une semaine de l’arrivée et au classement de 14h30, Armel Le Cléac’h et Sébastien Josse (Banque populaire) comptaient toujours une quarantaine de milles d’avance sur le duo Gabart-Laperche (SVR Lazartigue) et une cinquantaine sur Charles Caudrelier et Erwan Israël (Maxi Edmond de Rotschild).