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Transat Jacques-Vabre: l'idée pleine d'humour de Beyou pour une arrivée groupée

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Troisième de la Transat Jacques-Vabre, avec Christopher Pratt sur Charal, Jérémie Beyou a envoyé un petit message amusant à la direction de course ce vendredi matin, pour essayer de préserver l’arrivée groupée des différentes classes de bateaux en Martinique.

Encore une semaine de course avant l’arrivée. Jérémie Beyou et Christopher Pratt, sur Charal, sont actuellement troisièmes de la Transat Jacques-Vabre en catégorie IMOCA. Un trio de tête (LinkedOut 1er, Apivia 2e) qui se tient en quelques milles, même après le passage du Pot-au-noir, cette zone difficile car très instable sur le plan méteo.

Tout juste sorti du Pot-au-noir justement, et joint ce vendredi matin, Jérémie Beyou est soulagé de l'avoir laissé derrière lui: "On va dire qu’on est passé plus rapidement (qu’il y a deux ans) mais ça n’a pas été aussi simple. Notamment depuis hier soir avec beaucoup de grains à contourner… On est content d’en avoir fini avec cette portion".

Un autre obstacle de passé sur une édition particulièrement difficile de la Transat Jacques-Vabre. "C’est difficile d’expliquer aux gens que sans vent, c’est plus dur que lorsqu’il y en a beaucoup (ce qui a été le cas sur les trois premiers jours de course). Cela a été difficile de trouver la route, la descente a été hyper stratégique... Cela n'a pas été simple, cela a tiré un peu sur les bonhommes mais on a trouvé nos rythmes. On est devant, là où on voulait être pour jouer les belles places, et on compte continuer comme ça, rien lâcher et saisir les opportunités qui se présenteront à nous."

Mais la route est encore longue. Les IMOCA doivent encore contourner la petite île Fernando de Norohna avant de filer vers la Martinique, tout en évitant une longue zone interdite le long de la côte nord-ouest du Brésil. Une partie du globe peu connue des skippers et qui peut comporter son lot de surprises.

Beyou: "Ce serait bien qu’ils fassent quelques tours d’île pour nous attendre"

Jérémie Beyou, le skipper de Charal, a aussi eu un petit message, avec humour, pour l’organisation, qui a décidé pour cette édition de réaliser une course avec trois parcours différents, selon les classes, afin de permettre à tous les bateaux de passer le même nombre de jours en mer. Mais au vu des conditions météo, c’est un scénario complètement différent qui semble se dessiner. Avec des Ultimes et Fifty 50 qui devraient arriver entre le 23 et 24 novembre, les IMOCA à partir du 25 et surtout la plus petite classe, les Class 40, seulement à la fin du mois.

"Ce serait bien que les Ultimes et les Multi 50 fassent quelques tours d’île pour nous attendre puisque le concept de la course, c’était qu’on arrive ensemble, sourit Beyou. Je ne sais pas si elle veut rallonger le parcours pour qu’on arrive tous ensemble… Soit t’arrives à ajuster les parcours avec des points fictifs pour que tout le monde arrive en même temps, comme ce qui était prévu au départ. Soit il faut qu’on fasse le même parcours pour que ce soit plus lisible pour tout le monde."

Maureen Lehoux