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Vendée Globe: Yoann Richomme révèle avoir failli percuter un chalutier dès le deuxième jour de course

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Yoann Richomme, arrivé en deuxième position du Vendée Globe ce mercredi, révèle avoir failli percuter un chalutier seulement deux jours après le départ des Sables-d’Olonne.

Un peu moins de 24 heures après Charlie Dalin (Macif), Yoann Richomme (Paprec-Vibrac) a coupé la ligne d’arrivée du Vendée Globe en deuxième position, ce mercredi après 65 jours, 18 heures, 10 minutes et 2 secondes de course. Mais ce long périple - à l’issue duquel il a aussi pulvérisé le précédent record d’Armel Le Cléac’h (74 jours, 3 heures, 35 minutes et 49 secondes) – aurait pu s’achever de manière très précoce.

"J'ai failli taper un chalutier au jour 2 au large du Cap Finisterre"

Interrogé sur son bateau quelques instants après son arrivée, le Varois explique s’être fait une grosse frayeur seulement deux jours après le départ au large de la côte nord-ouest de l’Espagne. "On voit que ça tient à un fil, ça a probablement tenu à un fil pour Charlie", a-t-il lancé sur la chaîne YouTube du Vendée Globe. "Je vais t'avouer un truc, j'ai failli taper un chalutier au jour 2 au large du Cap Finisterre. Ça a failli se terminer là, je ne l'ai dit à personne. Il est passé à 10 mètres à gauche, j'étais sur le pont du bateau en train de changer une voile. Ça ne tient vraiment à rien."

Accueilli par les acclamations du public sur le ponton de la ville vendéenne, Yoann Richomme est revenu, devant la presse, sur les inquiétudes qui l’accompagnaient avant le départ, le 10 novembre dernier, dont celle de ne pas réussir son premier tour du monde.

"C’était une de mes craintes", a-t-il reconnu. "J’avais raté ma New York-Vendée (7e en mai-juin 2024), je n’étais pas satisfait de la copie que j’avais rendue, ça faisait partie des éléments. Il y a 10.000 façons de passer à côté. Tu peux avoir des problèmes techniques qui t’enquiquinent tout du long et t’empêchent de te battre mais ça n’a pas du tout été le cas. J’ai à peine bricolé, le bateau est dans un état impeccable. Ça m’a permis de jouer mon jeu."

"Ça n’a pas toujours été facile", reprend-il. "Il y a eu rythme de dingue, des changements de classement dans le premier quart du Vendée Globe - surtout dans la descente de l’Atlantique - qui n’ont pas toujours été faciles à digérer moralement. Mais au final, c’est passé. C’était intense. Pour moi, ça s’est joué dans la descente de l’Atlantique, c’était le dernier qui lâchait dans l’avancée devant le front. Pour moi, ça s’est joué avant l’Indien, c’est là où le break s’est fait. Il fallait avoir le mental solide dans ces moments-là et ce n’était pas facile tous les jours. C’est ce qui me faisait peur, de craquer mentalement par moments. Ça n’a pas été trop le cas."

Nicolas Couet avec Kévin Morand