Vendée Globe: "Dans quatre ans, il faut 50 bateaux", prévient Le Cam, arrivé ce mardi

À quelques jours du départ du Vendée Globe le 10 novembre 2024, Jean Le Cam avait expliqué son choix de ne pas avoir construit un bateau à foils: "J’ai fait de l’Orma (multicoques du début des années 2000, NDLR), et à un moment les bateaux ont dépassé l’homme. C’est une raison forte d’avoir un bateau simple que tu maîtrises." Les autres argument étaient écologiques et économiques avec des bateaux moins chers à construire que les foilers. Le Cam et Bellion, également sur un bateau neuf à dérive droite, s’étaient aussi agacés de la présentation par les organisateurs d’une course à deux vitesses entre ces deux choix architecturaux. "Est-ce que ça nous agace quand l’organisation parle de deux courses en une? Oui. Les brunes, ça ne compte pas pour des prunes. Cela veut tout dire. Quand l’organisation prend la parole pour faire de la discrimination entre les blondes et les brunes, je trouve que ce n’est pas terrible. On représente 37% de la flotte et on ne compte pas pour des prunes." 85 jours après, le constat est sévère pour les bateaux à dérives droites qui n’ont jamais pu être dans le jeu contrairement à la dernière édition où Jean Le Cam était arrivé après 80 jours avec seulement dix heures de retard sur le vainqueur Yannick Bestaven contre trois semaines lors de cette édition.
Le Cam: "Il y a deux catégories"
Vingt ans après sa première participation, et cinq Vendée Globe conclus sur six, Jean Le Cam a une nouvelle fois dessiné une belle boucle autour de la planète et battu un record de courses terminées. Si 'Le roi Jean' n’a pas encore décidé de quoi serait fait son avenir autour du monde, à 65 ans il a profité de la conférence de presse qui succédait à la remontée du chenal pour dresser quelques constats: "On a fait notre choix, on a vu, on a dit c’est à la fin de la foire qu’on compte les bouses. Il y a deux catégories de bateaux aujourd’hui: les bateaux à foils, les bateaux sans foils. Le public a lui aussi fait une catégorie bateaux à dérives droites."
Quelle place pour les non-foilers dans quatre ans?
Ils étaient 15 bateaux sur 40 pour cette édition à ne pas posséder de foils. Avec au moins une dizaine de foilers en construction pour 2028 il ne restera quasiment plus de places pour les monocoques à dérives droites. Pour le moment, Jean Le Cam n’a pas encore décidé de la suite de l’aventure mais il a réfléchi à des solutions. "Sur les bateaux actuels, on a mis une coque sur des foils, la version d’après c’est qu’on va mettre des foils sur une coque. Tous les bateaux que vous voyez là, terminé. Déjà avec les nouveaux bateaux il y a un monstre d’écart. Dans le futur ça va être extravagant avec un timing à 50 jours. Je fais une proposition pour dans quatre ans. Il faut satisfaire le maximum de personnes. Je propose pour 2028 une ouverture à 50 bateaux, 30 bateaux à foils et 20 bateaux à dérives. Au niveau de la place on va trouver des solutions." Pas certain que les organisateurs, qui se sont déjà engagés à limiter à quarante le nombre de participants pour 2028, retiennent l’idée.