Volley, LAM: "On est encore les victimes", le président narbonnais amer du huis clos à Narbonne-Sète après la bagarre

Quel est votre état d’esprit après la décision de la Ligue nationale de volley (LNV) de faire jouer à huis clos le match 5 entre Narbonne et Sète?
Je suis extrêmement déçu. On est encore les victimes. C’est une décision de bureau contra laquelle on n’a pas pu se défendre. J’avais donné toutes les garanties de sécurité et on avait envoyé des posts sur les réseaux sociaux pour appeler à l’apaisement. Notre appel n’a pas été entendu. Personne à Narbonne, ni les supporters, ni le staff, ni la direction, n’a rien contre le public et les joueurs de Sète. Il n’y avait aucune animosité.
Vous sentez que vous payez votre forfait de samedi?
Je ne sais pas. Malheureusement cette décision du huis clos est pénalisante pour Narbonne. On est déjà les premières victimes puisqu’on a perdu le quatrième match samedi à Sète, car on n’était pas en mesure de le jouer. Je suis vraiment déçu.
Comment vont les joueurs narbonnais depuis jeudi?
Il se remettent doucement de tout ça. Dimanche matin, ils ont décidé tous ensemble de jouer ce cinquième match décisif. Et de se battre pour se qualifier en demi-finale. Ils sont encore choqués. On me reproche d’avoir cité l’assassinat de l’ancien rugbyman argentin à Paris mais ce traumatisme est remonté dès la discussion entre nos joueurs. On n’a pas cherché à dramatiser quoi que ce soit, c’est plutôt les gens qui ne prennent pas le mesure du choc subi par les joueurs qui ont été si près de prendre eux-mêmes le coup de poing.
C’est un nouveau coup dur pour les Centurions?
J’espère que cette décision ne va pas leur mettre un coup sur la tête. Ils pourraient même avoir encore plus envie de gagner ce match pour se qualifier pour les demies.
Vous semblez dépité...
Oui j’ai pris un coup sur la tête. Pour ce cinquième match, on voulait rétablir le volley, la fête, la sécurité et un public chaleureux. On voulait rétablir ce qu’est et ce que doit rester le volley. Un spectacle familial dans une salle pleine. C’est très, très décevant. On vient de vivre quelques jours très pénibles car j’ai entendu que mon préparateur physique méritait d’avoir pris un coup de poing. Je l’ai vu écrit partout. Rien ne justifie la violence, rien. On a été chambreurs, comme toutes les équipes, car on sait que ça fonctionne comme ça et qu’à la fin on se serre la main. On n’a jamais été violents. Sans ce coup de poing du côté sétois, il n’y aurait eu aucun problème. Encore une fois, ce n’est pas de notre faute.