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Volley, LAM: les présidents des clubs en playdowns se rebiffent

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INFO RMC SPORT – Les six présidents des clubs concernés par le mini-championnat sanctionnant le dernier d’une descente en Ligue B, ont envoyé ce samedi une missive à la LNV demandant la prise en compte de leur préjudice sportif. Sinon ils n’excluent pas des recours juridiques.

Comme un battement d’ailes de papillon. La décision de la commission d'appel de la Fédération française de volleyball (FFVB), qui a rendu mercredi des points à l'AS Cannes, rétoquant ainsi les avis de la Ligue nationale de volley (LNV) à propos de recrutements cannois jugés hors délai, ne finit pas de provoquer des remous dans le championnat de France. Après avoir entraîné le changement d’adversaires dans deux matchs de playoffs, à deux jours du début des phases finales, voici maintenant que les présidents concernés par les playdowns s’insurgent.

Selon nos informations, la présidente du Plessis-Robinson et les patrons de Toulouse, Nantes-Rezé, Poitiers, Cambrai et Cannes, ont envoyé une lettre à la LNV pour proposer d’étudier "les mesures indispensables au rétablissement de l’égalité de traitement entre les clubs de LAM, et notamment de ceux qui disputent les playdowns". Dans cette lettre, ces six dirigeants regrettent des décisions contradictoires de la Ligue: "Ils considèrent que qualifications puis disqualifications de joueurs, validations puis invalidations de résultats et de classements, constituent in fine une rupture du traitement d’égalité indispensable au bon fonctionnement d’une compétition sportive".

Le spectre des recours juridiques

Deux matchs en retard de Tours n’ont pu être programmés en fin de saison à cause du calendrier surchargé du TVB, pris par sa finale européenne du 23 mars, par le début de la coupe de France resserrée en une semaine jusqu’à la finale du 2 avril et par les débuts des playoffs ce 8 avril. Ces deux matchs, contre le Plessis-Robinson et Poitiers, auraient pu modifier l’ordre du classement, pensent les présidents des deux clubs concernés aujourd’hui à la lutte pour descendre qui ne prennent pas de détour pour exprimer leur "agacement", voire leur "colère".

Au-delà des préjudices sportifs, et donc financiers, l’équité sportive est jugée bafouée par le dernier avis de la commission d’appel de la FFVB. Après avoir menacé la Ligue de recours juridiques, dans la mesure où les six clubs sont des victimes collatérales de décisions dans lesquelles ils ne sont pas responsables, les dirigeants en question demandent donc à ce que la LNV reconnaissent leur préjudice. Sans un gentleman agreement appelé de leurs vœux, pour calmer le courroux des présidents, le "spectre des recours juridiques" est clairement présenté. Si ce n’est pas une menace, cela y ressemble.

Vers une annulation de la relégation du dernier club?

Alors, comment satisfaire la menace qui gronde? Selon nos informations, l’annulation de la descente en Ligue B du club terminant dernier des playdowns est sur la table. Cette phase finale regroupant les six derniers du championnat régulier, débute ce samedi sous la forme de dix journées par match aller-retour. Le dernier de ce mini-championnat doit descendre en Ligue B. Si la tenue de ces playdowns n’est pas remise en cause, leur inanité est espérée. Ce n’est pas explicitement formulé, mais l’annulation de la descente est dans toutes les têtes des presidents. Du moins dans beaucoup d’entre elles. Ainsi la saison 2022-2023 reprendrait non pas avec 14 mais 15 clubs en Ligue A masculine, avec la montée parmi l’élite du promu de Ligue B. Un club serait ainsi exempté lors de chaque levée de championnat.

Attaquée de toutes parts et vilipendée par beaucoup de ses joueurs, entraîneurs et présidents, la LNV se retrouve face à un nouveau dilemme… qu’elle aurait pu s’éviter en acceptant l’avis du CNOSF sur l’affaire de Cannes qui pollue une saison compliquée.

Morgan Besa