RMC Sport

Volley: Tours veut "gagner pour espérer" en finale de Ligue A face à Montpellier

placeholder video
Battu par Montpellier lors du match 1 des finales de Ligue A Masculine, le Tours Volley Ball est au pied du mur ce mercredi soir pour la deuxième confrontation (20h). En cas de victoire, le TVB recevra pour la belle, dimanche. Un espoir que veut entretenir le manager tourangeau Pascal Foussard.

Pascal Foussard, la défaite du match 1 est-elle digérée?

C’est difficile à vivre car on n’avait jamais perdu en championnat à domicile. On a toujours été derrière Montpellier, plus fort physiquement avec Faure et Le Goff, et même si on revient à 2 sets à 2, la victoire des Héraultais au tie-break est logique sur ce match. Il faut conserver ce qu’on a bien fait pour revenir à égalité avec plus d’agressivité et de combat.

Le TVB a marché sur la saison régulière avec deux défaites seulement. Qu’a-t-il manqué dans ce premier match?

Il nous a manqué des forces vives, notamment Teryomenko au centre, qui est un joueur physique, très important dans notre système de jeu, et qui nous a cruellement manqué. C’est notre meilleur serveur et comme on a peu de rotation, de remplaçants, dès qu’un joueur manque on devient limité. Et comme on a souvent fonctionné ainsi toute la saison, l’usure s’est installée, au contraire de Montpellier qui a un banc plus fourni. Depuis le début de saison, on a toujours été dans la difficulté avec la blessure de notre pointu Aboubacar Drame Neto le 1er octobre, après celle de notre attaquant-réceptionner El-Graoui. C’est comme ça.

Les finales perdues contre Monza en coupe d’Europe et contre Chaumont en coupe de France sont-elles dans les têtes?

Je ne pense pas. C‘est tellement dur de jouer une finale et cette saison on a la chance d’en jouer trois. C’est une des plus belles années du TVB même si on n’arrive pas à conclure, même si on n’a pas abouti à une victoire finale. Notre jeu spectaculaire et rapide demande une grande débauche d’énergie mais on va y arriver. Il nous faut gagner ce match pour espérer.

Est-ce que le poids de 47 ans de disette à Montpellier pourrait être favorable à Tours?

Oui l’attente va créer de la pression. Mais elle peut les galvaniser ou les bloquer. Oui ça peut jouer. Mais comme nous, les Héraultais ce sont sortis de situations mal embarquées. Mentalement, quelque chose va se passer.

Le manager général que vous êtes a-t-il la peur du vide, c’est-à-dire une saison sans titre pour le club de Tours?

On a joué sur tous les tableaux et je m’en félicite. Non je n’ai pas peur du vide car on a déjà réussi notre pari d’aller au bout de toutes nos compétitions et de faire revenir notre public à Grenon avec l’épidémie du Covid. Les joueurs ont remporté des victoires d’anthologie en coupe d’Europe contre Modène et Belchatow. La défaite en coupe de France contre Chaumont s’est jouée sur la décision d’une personne qui a vu ce que tout le monde n’a pas vu. C’est une des plus belles saisons du Tours Volley Ball et si on gagne ce sera la plus belle. Le TVB nous a transporté dans des émotions rarement vécues. Les clubs français aimeraient avoir notre parcours avec nos trois finales. Il nous manque la cerise sur le gâteau.

Est-ce qu’une absence de titre pourrait remettre en cause le coach Fronckowiak?

Je serais très content pour ce groupe si on gagnait, heureux pour leur engagement dans une saison où rien ne nous aura été épargné, je vous l’ai dit. On en est à 63 jours de déplacement. Alors non, une défaite ne changerait rien à nos plans avec Marcelo Fronckowiak qui a encore deux ans de contrat ferme. On réfléchit même à lui proposer une prolongation. 'Froncko' fait l’unanimité auprès des joueurs, des partenaires et du public avec le jeu proposé. Il n’y a aucun souci, bien au contraire.

Vous gardez l’espoir?

Oui. On a déjà retourné beaucoup de situations compromises et on produit un des plus beaux jeux de la Ligue A. On espère l’entretenir ce (mercredi) soir. C’est le prix d’une belle, dimanche prochain à Tours. Mais dites-vous bien que dans un match, il y a toujours une porte, sinon une fenêtre, pour revenir et espérer. Il y aura une opportunité qu’il faudra saisir.

Morgan Besa