RMC Sport

Décathlon: Mayer était "en larmes" juste avant le 1.500m de son record du monde

placeholder video
Deux jours après avoir battu le record du monde du décathlon lors du Décastar de Talence, Kevin Mayer était l’invité du Super Moscato Show ce mardi sur RMC Sport. Le Français a détaillé les coulisses de son couronnement, notamment ce 1.500m très difficile à gérer émotionnellement.

Kevin Mayer n’est pas encore retombé de son petit nuage. Deux jours après avoir remporté le Décastar de Talence et surtout fait tomber le record du monde d’Ashton Eaton avec un total de 9.126 points, le décathlonien était l’invité du Super Moscato Show ce mardi sur RMC et a raconté les coulisses de son couronnement.

"J’avais peur de la crampe ou d’un truc qui fasse que je ne finisse pas"

Après avoir claqué son record personnel au javelot (71,90m), Kevin Mayer était assuré à 99,9% de faire tomber le record. Restait encore à boucler le 1.500m final. Facile compte tenu de la marge qu’il avait emmagasinée… mais stressant. "Ma plus grande peur était de craquer, c’est pour cela que je ne pars pas vite, explique Kevin Mayer. J’avais peur de la crampe ou d’un truc qui fasse que je ne finisse pas. Je ne pars pas vite et j’accélère petit à petit, je ne fais pas un temps extra à cause de cela. Mais j’ai assuré au max."

"Je suis tombé en larmes dans la chambre de repos"

Cette tension s’explique aussi par la gestion délicate de l’émotion suscitée par ce record du monde qui s’annonçait. "J’étais tendu. Etant donné que je savais que j’avais le record du monde, je suis tombé en larmes dans la chambre de repos pendant cinq minutes, raconte le Français. Je ne me sentais vraiment pas bien donc je n’ai pas pris de risque. Je savais que j’allais le battre, même si je courais doucement."

D’où cette difficulté aussi à se remettre en piste… "Ma priorité était de pouvoir placer une accélération dans les derniers 20 mètres et de profiter avec le public, poursuit le décathlonien. Mais j’étais recordman du monde avant le 1.500, je devais faire moins de 4:49 et je n’ai jamais fait un chrono aussi élevé. Ce qui était dur, c’est que je n’avais aucun objectif sur ce 1.500m. C’était moi qui fixait l’objectif, il fallait juste courir et c’est pour cela que j’ai craqué avant. Je n’avais pas envie de le courir, j’étais déjà recordman du monde avant. Il fallait juste finir." Et savourer.