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Dopage: lourde suspension pour Manyonga, vice-champion olympique de la longueur

Le Sud-Africain Luvo Manyonga, vice-champion olympique en titre du saut en longueur, a été suspendu quatre ans pour manquements à ses obligations de localisation antidopage, a annoncé vendredi l'Unité d'intégrité de l'athlétisme (AIU).

Pour avoir manqué un contrôle antidopage en novembre 2019, puis avoir été trop imprécis dans sa localisastion par deux fois en 2020, Luvo Manyonga a écopé de quatre ans de suspension. La peine a été prononcée ce vendredi par l'Unité d'intégrité de l'athlétisme (AIU). Le Sud-Africain, vice-champion olympique en titre du saut en longueur, ne pourra donc pas disputer les JO de Tokyo (23 juillet-8 août), ni ceux de Paris 2024. À moins qu'un appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) ne lui soit favorable.

Les athlètes de très haut niveau sont soumis à de scrupuleuses obligations de localisation (adresse, stages, entraînements, compétitions), et doivent en plus renseigner chaque jour un créneau d'une heure et un lieu afin de pouvoir être testés de façon inopinée. Trois manquements à ces obligations (un contrôle manqué, le "no show", ou des renseignements imprécis) en moins d'un an sont passibles d'une sanction antidopage.

Deuxième suspension

Luvo Manyonga, 30 ans, était suspendu provisoirement depuis janvier. Il n'a plus disputé de compétition depuis sa 4e place aux Mondiaux de Doha (Qatar) en septembre 2019.

C'est la deuxième condamnation antidopage de l'athlète, déjà sanctionné 18 mois pour un contrôle positif en 2012. Lui qui a grandi dans la pauvreté du township de Mbekweni près du Cap, a admis avoir été à l'époque dépendant au "tik", un dérivé de la méthamphétamine. Un passé qui a alourdi la nouvelle sanction.

Vice-champion olympique du saut en longueur en 2016 à Rio, Luvo Manyonga avait également été sacré champion du monde de la discipline en 2017 à Londres et vice-champion du monde en salle en 2018 à Birmingham. Il possède un record personnel à 8,65 mètres, qui est également le record d'Afrique.

Julien Absalon avec AFP