Déterminé à revenir en F1, Nikita Mazepin poursuit en justice... le Canada

Nikita Mazepin fait de nouveau parler de lui. Un an après son exclusion de l’écurie Haas dans le cadre des sanctions données aux Russes à la suite de la guerre en Ukraine, le pilote porte plainte contre le gouvernement canadien, comme annonce CTV News. Selon lui, ces sanctions nuisent à sa carrière et devraient être retirées par le Canada.
Mazepin réclame aussi de pouvoir de nouveau participer à des compétitions dans le pays, alors qu’il est de nouveau autorisé à participer à des courses en Europe depuis mars dernier. "Je suis très heureux de cette décision, qui me donne l'espoir de reprendre ma carrière professionnelle dans la course automobile internationale", avait-il alors savouré.
Sanctionné en raison du statut d'oligarque de son père
Une tendance confirmée par sa plainte, où il est précisé que les sanctions "réduisent de manière catastrophique" un retour en F1 la saison prochaine. Au cours de sa seule année passée dans la discipline, il avait terminé dernier du classement des pilotes, sans marquer le moindre point ni faire mieux qu’une 14e place au GP d’Azerbaïdjan.
Pour rappel, son père Dmitry détient la société Uralkari, qui était sponsor de l’écurie Haas jusqu’à son retrait au moment où les sanctions étaient tombées. Considéré comme un oligarque, il empêche toujours son fils de faire son retour à la compétition au Canada. L’affaire serait urgente, étant donné que les négociations pour les transferts dans la catégorie doivent débuter au printemps ou à l’été, est-il ajouté.
"En aucun cas impliqué dans l'agression subie par l'Ukraine"
L'avis de requête de Mazepin déposé devant le tribunal indique qu'il est un "jeune sportif et pilote de sport automobile professionnel qui n'est en aucun cas impliqué dans l'agression subie par l'Ukraine", ni engagé dans des secteurs économiques fournissant des revenus substantiels à la Russie. Dans une interview donnée en septembre dernier, le pilote affirmait préférer ne plus piloter que de renoncer à sa nationalité et courir sous bannière neutre.
"Il sera extrêmement difficile - voire impossible - pour lui d'être à nouveau recruté comme pilote de F1 ou comme pilote en d'autres championnats de sport automobile" s’il rate le coche pour la saison prochaine, considère aussi la plainte. La demande de radiation des sanctions pour Nikita Mazepin, formulée en décembre, n’a pas eu de suite.