F1: La passe d'armes Ocon-Perez n'est pas oubliée

Esteban Ocon - AFP
Flash-back sur le Grand Prix du Canada: A 20 tours de l’arrivée, Esteban Ocon est cinquième, sous la pression de Sebastian Vettel. Il est également juste derrière son équipier Sergio Perez, et pas loin non plus de Ricciardo, 3e. A plusieurs reprises, Force india demande à Perez de laisser passer Ocon, qui a des pneus plus frais, pour que celui-ci puisse ensuite aller chercher le podium. Mais le Mexicain ne s’exécute pas et, pire, quand Ocon finit par tenter de le dépasser, il se défend énergiquement et, à cet instant, Vettel reprend à Ocon sa cinquième place. En descendant de sa monoplace, Esteban Ocon, le regard noir, avait promis une explication de texte avec son coéquipier.
Deux semaines plus tard, le paysage a changé, les deux hommes se retrouvent face à la presse à Bakou, à quelques jours du Grand Prix d'Azerbaïdjan. Et officiellement, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.
Perez referait pareil
Loin de la tension du Canada, les deux hommes se sont livrés ce mercredi à un magnifique concert de langue de bois. Pas une fausse note. Ça commence avec le Mexicain: "Tout va bien entre nous. L’équipe est dans une très bonne période, on est heureux et on a tous hâte de faire du mieux qu’on peut." Le Français a répondu sur le même mode. "Tout va bien entre nous, on est tous serein, on n’est pas des pilotes de karting du dimanche, on est des professionnels. Puis c’est notre job, la guerre c’est sur la piste, ça sert à rien de mettre la guerre à l’extérieur."
Pour la petite histoire, cette passe d'arme ne lui a pas permis de rentrer dans le petit cercle des pilotes les plus connus: Au moment d’entrer dans la zone d’interview, un membre du service de sécurité lui a demandé sa carte d’identité… Ce à quoi il a répondu, hilare, "si vous voulez, je ne rentre pas, c’est pas un problème."
Reste que le débriefing entre eux a bien eu lieu, d’abord au Canada, face à l’ensemble de l’équipe, puis la semaine suivante par téléphone. C’est Ocon qui a appelé, il reproche toujours à Perez de l’avoir privé d’un potentiel podium, Perez répond toujours qu’il n’avait qu’à mieux l’attaquer et répète à l’envie que, si la situation se représentait, il procèderait de la même façon. Les sourires masquent donc un début d’inimitié et la prochaine passe d’armes, en piste, est déjà très attendue.