GP d’Allemagne : Rosberg et Bottas résistent au « show » Hamilton

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Rosberg en toute tranquillité
On ne peut pas dire qu’il ait connu une course mouvementée. Devant son public, Nico Rosberg avait à cœur de triompher, comme les champions du monde allemands le week-end dernier au Brésil. Parti en pole position, le pilote Mercedes s’est contenté de gérer son avance et la suprématie technique de son écurie. Aux avant-postes, l’Allemand a évité les remous d’un départ mouvementé pour prendre le large. Jamais inquiété, il termine avec plus de 20 secondes d’avance sur son poursuivant, Valtteri Bottas.
L’an dernier, Sebastian Vettel l’avait lui aussi emporté à domicile. Deux Allemands vainqueurs consécutifs du Grand Prix d’Allemagne, ce n’était plus arrivé depuis les succès de Ralf Schumacher et de son frère Michael en 2001 et 2002. Mais avec cette victoire, Nico Rosberg a surtout marqué des points, au sens propre : il compte désormais 14 unités d’avance sur son dauphin Lewis Hamilton. Un mariage, un titre de champion du monde pour la Mannschaft, un triomphe à domicile : tout va bien pour le pilote Mercedes.
Hamilton fait le show, Bottas lui résiste
C’est lui qui a assuré le spectacle sur le circuit d’Hockenheim. Parti 20e sur la grille, Lewis Hamilton a rapidement entamé sa remontée fantastique. En deux tours, il avait déjà gagné sept places. Le Britannique a pris tous les risques, jusqu’à accrocher légèrement la Ferrari de Kimi Räikkönen ou endommager son aileron avant lors d’un duel avec Jenson Button. Une stratégie efficace puisque le pilote Mercedes termine troisième.

Mais Hamilton espérait mieux et a longtemps cru la deuxième place accessible. Mais sur sa route s’est dressé un solide Finlandais : Valterri Bottas. Déjà deuxième en Angleterre, le pilote Williams a offert à son écurie son 300e podium en Formule 1. « Il y en a un qui est époustouflant, c’est Bottas, insiste Patrick Tambay. Il prend ça avance beaucoup de naturel. Il est solide comme un roc. C’est vraiment plus qu’un espoir, une star des dix prochaines années, et un type formidable. Il les surprend tous en étant plusieurs fois sur le podium. Monza, en septembre, pourrait être propice à une victoire. »
Des incidents à la pelle

Ce Grand Prix a commencé sur les chapeaux de roue : le départ à peine donné, Felipe Massa part en tonneau, victime d’un accrochage avec Kevin Magnussen. Plus de peur que de mal pour le pilote Williams, qui s’en sort indemne mais déçu, lui qui espérait garder sa troisième place. En deuxième partie de course, c’est Daniil Kvyat qui fait le show… ou plutôt qui a chaud : la Toro Rosso du Russe prend feu, forçant le pilote à s’extirper rapidement. Pas de séquelles mais un énervement non contenu. Et comme si cela ne suffisait pas, Adrian Sutil y est allé de son incident : un ennui mécanique immobilise sa voiture en plein milieu de la piste. Le pilote sort, mais la monoplace reste plusieurs minutes sur la route, avant d’être finalement évacuée… sans que le drapeau rouge n’ait été sorti.

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